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Pétrole : scénario attendu à Vienne, l’Opep déçoit les marchés

Pétrole : scénario attendu à Vienne, l’Opep déçoit les marchés

L’issue de cette réunion semi-annuelle du cartel était attendue. Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se sont donc entendus ce jeudi à Vienne pour prolonger de neuf mois, jusqu’à fin mars 2018, l’accord de limitation de la production d’or noir. 

Un tel scénario avait déjà été anticipé par les marchés depuis plusieurs jours. En effet, dès le 15 mai, l’Arabie saoudite et la Russie avaient annoncé le prolongement de l’accord jusqu’en mars 2018.

Résultat, les prix du brut ont chuté à la mi-journée de 1% environ. Le Brent (référence en Algérie) recule à 53,26 dollars le baril et le brut léger américain (WTI) à 50,59 dollars. Mercredi en fin de journée, le Brent s’échangeait à 54,09 dollars, le WTI à 51,41 dollars.

Les marchés sanctionnent l’absence d’initiatives en faveur de mesures supplémentaires pour doper les prix du pétrole. Les réductions de production ont été maintenues à leurs niveaux actuels. L’Arabie saoudite -chef de file de l’Opep- a fait savoir par la voix de son ministre de l’Énergie, Khalid al-Falih, qu’une réduction supplémentaire n’était pas à l’ordre du jour. Mieux : ce jeudi matin, il a jugé cet accord suffisant pour que « les réserves mondiales atteignent dans les cinq prochaines années leur niveau moyen ». 

Il y a six mois, le 30 novembre 2016, les 13 membres du cartel et 11 autres pays avaient annoncé une réduction de leur production de 1,2 million de barils par jour (bpj) à 32,50 millions de bpj, et de 558 000 barils par jour pour les non membres (dont la Russie) au premier semestre 2017.  

Si cet accord a permis une remontée des prix ces derniers mois, il se révèle toutefois insuffisant pour rééquilibrer la production mondiale de pétrole et obtenir une reprise soutenue des prix. L’accélération de l’activité des compagnies américaines, qui produisent du pétrole de schiste, reste l’un des principaux obstacles. Une situation qui pourrait bien réduire à néant « les efforts » du cartel pour rééquilibrer l’offre et la demande.

En outre, il faut rappeler que cet accord OPEP/non-OPEP englobe environ 60% de la production mondiale de pétrole, mais exclut les grands producteurs comme les États-Unis, la Chine, le Canada, la Norvège et le Brésil.

Enfin, l’Iran est le seul pays membre de l’Opep à avoir été autorisé à accroître sa production (à un maximum de 3,797 millions de barils par jour) lors de l’accord de novembre. À l’issue de la réunion de Vienne, le pays conserve le même avantage. 

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