C’est l’été et les estivants algériens constatent, comme chaque année, les mêmes phénomènes qui gâchent leur séjour à la plage : squat, location illicite d’accessoires, pollution…
Les autorités semblent toutefois prendre les choses en main. Les descentes des services concernés se multiplient pour libérer ces espaces publics et concrétiser le principe de la gratuité des plages consacré par la loi.
À Oran, plusieurs saisies et arrestations ont été effectuées sur les plages de la côte ouest de la wilaya.
La cellule de protection de l’environnement, en coordination avec la gendarmerie nationale, a effectué des opérations de contrôle inopinées aux plages des Andalouses, de Bousfer et de Cap Blanc.
Selon un communiqué de la wilaya, des dizaines de parasols, chaîses et tables de plage ont été saisis au cours de ces opérations.
À Ain Turk, ce sont les services de la commune et de la police qui ont effectué des opérations similaires de contrôle. Le phénomène est récurrent depuis plusieurs années. Alors que l’accès aux plages est censé être gratuit, des jeunes squatent les meilleurs endroits, près de l’eau, et installent leur parasols et autres accessoires à louer. Même les estivants qui disposent de leur propre parasol ne trouvent pas d’endroit où le placer et sont ainsi contraints d’en louer un aux squatteurs, et au prix fort.
Béjaïa : une plage déserte en plein mois de juillet
Un projet de loi est en cours d’élaboration, visant à modifier et compléter la loi de 2003 définissant les règles générales d’utilisation et d’exploitation touristiques des plages. Le texte consacre la gratuité des plages en limitant à 30% la surface à donner en concession.
La surface gratuite dans chaque plage devra être au minimum de 70% et les concessions ne seront accordées que suivant des conditions strictes, comme l’obligation de disposer de compétences avérées dans le domaine.
Outre le phénomène du squat, certaines plages sont aussi touchées par la pollution. A Béjaïa, la page Facebook locale « Béjaïa sois l’observateur » a partagé une vidéo montrant une plage incompréhensible déserte en cette période l’année.
La vidéo a été tournée samedi 5 juillet au niveau de la plage Saket, dans la commune de Béjaïa. Bien que l’on soit un jour férié et en plein mois de juillet, il n’y a pas un seul estivant. L’explication est que la plage est très polluée. L’eau est boueuse sur plusieurs dizaines de mètres à partir du rivage. Sur la vidéo, on peut voir une rivière traverser les sables fins pour déverser dans la mer de la boue et toutes sortes de détritus.