Politique

Présidentielle anticipée : ce qu’il faut savoir sur les prochaines étapes

Les potentiels candidats à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain en Algérie, devraient se préparer à une véritable course contre la montre pour se mettre dans les meilleures dispositions en perspective de ce scrutin.

En effet, dès la convocation du corps électoral le 8 juin prochain, soit 90 jours avant la date du scrutin présidentiel anticipé, en vertu des dispositions de l’ordonnance du mois de mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral, ils auront jusqu’à 40 jours pour constituer leurs dossiers de candidature.

Durant cette période, les candidats à l’élection présidentielle anticipée algérienne devront ainsi déposer une demande d’enregistrement auprès du Président de l’autorité indépendante pour les élections accompagnée d’un dossier comprenant plusieurs pièces administratives dont le document attestant de la « nationalité algérienne d’origine » outre certains autres engagements à l’égard des valeurs nationales.

Mais l’entreprise la plus laborieuse demeure sans conteste la collecte des signatures. En vertu de l’article 253 de l’ordonnance, le candidat doit présenter : soit une liste comportant, au moins, 600 signatures individuelles de membres élus d’assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires et réparties, au moins à travers 29 wilayas ; soit une liste comportant au moins 50.000 signatures individuelles d’électeurs inscrits sur la liste électorale.

Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins 29 wilayas. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1.200.

Présidentielle anticipée en Algérie : les principales étapes restantes

Les signatures sont portées sur un imprimé individuel et légalisé auprès d’un officier public. Lesdits imprimés sont déposés en même temps que l’ensemble du dossier de candidature auprès de l’Autorité indépendante.

Chargée de statuer sur la validité des dossiers, l’ANIE va notifier sa décision au candidat dans un délai n’excédant pas sept jours à compter de la date du dépôt du dossier.

Et si elle n’émet pas de réserves ou ne rejette pas le dossier auxquels cas le candidat aura droit à un recours-, l’Autorité indépendante transmet à la Cour constitutionnelle, ses décisions relatives aux candidatures accompagnées des dossiers des candidats dans un délai n’excédant pas les 24 heures, à compter de la date de l’annonce de ses décisions.

La Cour constitutionnelle valide, par décision, la liste définitive des candidats à l’élection du président de la République, y compris les recours, dans un délai, maximum, de sept jours, à partir de la date de transmission de la dernière décision de l’Autorité indépendante.

La décision de la Cour constitutionnelle est publiée ensuite au Journal officiel. Et selon l’article 95 de la Constitution, lorsqu’une candidature à l’élection présidentielle a été validée par la Cour constitutionnelle, son retrait ne peut intervenir qu’en cas du décès du candidat ou d’empêchement grave dûment constaté par la Cour constitutionnelle.

Toutefois, si l’empêchement ou le décès d’un candidat intervient après publication de la liste, l’élection est repoussée de 15 jours au maximum.

Une disposition introduite pour éviter probablement la réédition de l’épisode de l’élection présidentielle de 1999 lorsque six candidats (Ait Ahmed, Mouloud Hamrouche, Ahmed Taleb Ibrahimi, Abdellah Djaballah, Mokdad Sifi et Youcef El Khatib) s’étaient retirés la veille du scrutin pour protester contre des velléités de fraude au profit d’Abdelaziz Bouteflika.

Sitôt la liste définitive des candidats retenus connue, ces derniers devraient entrer en campagne électorale à compter de la mi-août prochaine.

En effet, la campagne électorale est déclarée ouverte, 23 jours avant la date du scrutin et s’achève trois jours avant la date des élections présidentielles anticipées, soit le 7 septembre.

Soit trois semaines pour sillonner un pays-continent et tenter de convaincre les électeurs durant une période où la température connait des hausses vertigineuses.

Selon la Loi électorale algérienne, le Président de l’ANIE proclame les résultats provisoires de l’élection présidentielle, au plus tard, dans un délai de 72 heures à compter de la réception des procès-verbaux des commissions électorales de wilaya et de la commission électorale des résidents à l’étranger par l’Autorité indépendante.

Quant aux résultats définitifs, ils seront annoncés par la Cour Constitutionnelle dans un délai de dix jours, à partir de la date de réception des procès-verbaux transmis par le Président de l’Autorité indépendante et une fois qu’elle aura statué sur d’éventuels recours.

Si au premier tour du scrutin, aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, un deuxième tour est alors organisé. Seule pour l’heure, Zoubida Assoul, présidente de l’UCP a annoncé sa candidature. Le reste des partis devraient trancher la question dans les prochaines semaines.

Jeudi, le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé la tenue d’élections présidentielles anticipées le 7 septembre prochain.

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