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Présidentielle : Tebboune et Benflis déposent leurs dossiers

Présidentielle : Tebboune et Benflis déposent leurs dossiers

Quelques heures nous séparent du délai fixé ce soir à minuit par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour le dépôt des dossiers de candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 12 décembre. Sur les 147 postulants, seuls 12 ont pris rendez-vous pour le dépôt des dossiers. Aucun n’est considéré comme étant issu de l’opposition.

Jusqu’en milieu d’après-midi de ce samedi, on compte déjà cinq postulants. Après Azzedine Mihoubi et Abdelkader Bengrina, deux anciens ministre de Bouteflika, c’est au tour de l’éphémère ex-premier ministre, Abdelmadjid Tebboune de déposer son dossier auprès de l’ANIE. Ali Zeghdoud, président du Rassemblement algérien (RA), a également remis son dossier ce samedi matin. Selon les médias, ce dernier aurait présenté beaucoup de formulaires de signatures vierges.

Ali Benflis, autre ancien Premier ministre de Bouteflika, a déposé son dossier à 15 heures.

Rien ne filtre pour l’heure sur l’identité des autres postulants, mais il est attendu à ce que Abdelaziz Belaid, l’un des premiers à avoir exprimé son souhait de convoiter la magistrature suprême, l’animateur Slimane Bekhlili, Ahmed Benâamane, ou encore Faress Mesdour – célèbre pour ses chiffres astronomiques sur les données économiques- déposent leurs dossiers avant l’expiration du délai.

Entourée d’une grande discrétion, l’opération de la collecte des signatures a été laborieuse pour beaucoup de postulants. Cette situation a d’ailleurs contraint le président de l’instance à élargir la prérogative de légalisation des formulaires de souscription des signatures aux délégués communaux, aux délégués spéciaux, aux officiers de l’état civil au niveau des APC et des annexes, ainsi qu’à tout autre fonctionnaire portant délégation ou habilitation. Dans certaines communes, particulièrement en Kabylie, les APCS se sont opposés carrément à toute implication dans l’opération.

Passé ce premier cap, les candidats devront attendre le verdict de l’ANIE qui devrait intervenir dans une dizaine de jours. Mais au-delà de cet aspect, beaucoup s’interrogent sur le maintien ou non du scrutin au regard de la poursuite de la mobilisation, comme on a pu le voir ce vendredi.

Effet connexe : comment les candidats, qui seront retenus éventuellement, pourront-ils mener leur campagne électorale dans un contexte général de rejet ? « L’élection présidentielle constitue un nouveau départ et l’unique solution à même de consacrer la souveraineté du peuple prévue aux articles 7 et 8 dont le Hirak a revendiqué l’application », a soutenu ce samedi, Abdelmadjid Tebboune.

Très critiqué sur les réseaux sociaux après sa récente sortie sur les détenus, Abdelmadjid Tebboune compte visiblement surfer sur son bras de fer engagé contre l’argent sale, dont beaucoup de représentants se retrouvent aujourd’hui sous les verrous, pour susciter l’intérêt de l’électorat. Mais son silence sur les détenus et les entraves aux libertés et en l’absence d’un climat d’apaisement favorable à la tenue d’une campagne sereine montrent que les candidats vont éviter de nombreux sujets qui fâchent.

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