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Privatisations : Hanoune dénonce une prédation et révèle

Privatisations : Hanoune dénonce une prédation et révèle

Sidali djarboubNewPress

Le processus enclenché après la signature de la charte pour le partenariat public-privé (PPP) signé par le gouvernement, le patronat et l’UGTA visait la liquidation du secteur public notamment à travers la privatisation de grandes entreprises publiques, a affirmé, ce dimanche 21 janvier, Louisa Hanoune.

« Le Premier ministre et d’autres voix parmi les participants à la tripartite disent que le président n’a pas arrêté la privatisation et qu’il a seulement (subordonner à son accord toute opération). Si cela était vrai, il se serait contenté de donner des instructions verbales ou internes », a déclaré la secrétaire générale du PT à l’ouverture de la réunion du bureau politique de son parti.

« En réalité, le président de la République a stoppé la liquidation du secteur public et les appétits féroces des uns et des autres. Leur bave coulait à flot ! », a-t-elle affirmé. Louisa Hanoune assure que des décisions ont été prises par le Conseil de participations de l’État (CPE) et que des entreprises publiques ont bel et bien été sélectionnées dont des chaînes hôtelières. Elle a cité notamment El Djazaïr (Ex-Saint-Georges et Sable d’Or. Mais pas seulement. « Même la Sonelgaz était concernée par la privatisation », a-t-elle accusé. Pour la responsable du PT, parler de « secteurs stratégique » est un leurre visant à « faire passer la privatisation ».

CPE… un gouvernement clandestin

Louisa Hanoune juge les corrections apportées notamment par l’instruction du président positives mais encore insuffisantes. « La solution véritable et durable est l’annulation de cette charte de partenariat public-privé (PPP) qui vise même les hôpitaux », a-t-elle préconisé. Un « prétendu PPP qui fait dire en fait « Privatisation », « Pillage » et « Prédation » », selon elle. La secrétaire générale du PT plaide également pour le retrait de la loi sur les investissements et les articles « mafieux » de la Loi de finances 2016 qui était « putschistes ». « Ce sont ceux qui sont au service de l’oligarchie qui ont mis au point ces trois textes (charte, loi sur les investissements et LF 2016 »), a-t-il indiqué.

Louisa Hanoune revient aussi sur l’ordonnance 01-01 relative à l’organisation, la gestion et la privatisation des entreprises publiques économiques, qui a « fait éclater la corruption dans le cadre de l’opération de privatisation. Elle tacle l’ancien ministre chargé du dossier, Abdelhamid Temmar, qui a participé, selon elle, à la vente de « bijoux de la famille ». La responsable du PT cite notamment le cas d’El Hadjar. « Sans oublier les centaines d’entreprises qui ont été liquidées. Cette loi (ordonnance 01-04 est caduque », a-t-elle dit. Louisa Hanoune plaide aussi pour la suppression du CPE qu’elle assimile à un « gouvernement clandestin » dont la seule mission est le « bradage du patrimoine public », selon elle.

Montage des véhicules : une décision arbitraire

Durant son intervention, Louisa Hanoune a revendiqué encore une fois le bilan des privatisations des années 2000. « Aucun gouvernement n’a présenté un bilan. En fait, il n’y a aucune raison rationnelle ou logique justifiant la privatisation des entreprises publiques sauf la prédation », a-t-elle insisté. Et d’ajouter : « Sauver notre pays exige de mettre fin à cette politique ». Selon la secrétaire général du PT, une Loi de finances complémentaire pour 2018 est nécessaire notamment pour réintroduire l’impôt sur la fortune.

Louisa Hanoune a critiqué la décision d’Ouyahia sur le montage des véhicules. « C’est une décision arbitraire et ce qui est en contradiction avec le décret qu’il a lui-même signé. C’est pour cela que le président est intervenu », a-t-elle commenté.

La secrétaire générale du PT a également critiqué Ahmed Ouyahia concernant sa déclaration sur les harragas. « Il est étrange d’entendre le Premier ministre dire qu’il ignore les raisons qui poussent nos jeunes vers la harraga. Ce phénomène tragique est le résultat des politiques d’austérité et de la hogra », a-t-elle lancé.

Dans l’interdiction de manifestation à Alger qui a été réaffirmé hier par Ahmed Ouyahia, Louisa Hanoune voit de la faiblesse. « L’interdiction des marches traduit la faiblesse (du pouvoir) comme le traduit les excuses présentées à l’Arabie saoudite, certainement pas en notre nom ! », a-t-elle conclu.

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