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Radio nationale : les journalistes dénoncent la censure

Radio nationale : les journalistes dénoncent la censure

Des journalistes de la Radio nationale ont organisé, ce mercredi 27 novembre, un rassemblement pour protester contre les restrictions et la censure dont ils font l’objet dans la couverture du Hirak populaire, notamment depuis le changement opéré à la tête de la Radio nationale et de certaines stations comme la chaîne III et la Radio Algérie Internationale (RAI).

« Radio libre », « service public » et « non aux décisions arbitraires » sont les slogans qui ont été scandés à l’occasion de ce rassemblement devant le siège de la Radio nationale.

« Nous ne sommes pas une radio de propagande. Nous ne demandons rien d’autre que de faire notre travail. Ce n’est pas normal qu’on parle des citoyens partisans de l’élection et qu’on occulte les milliers de personnes qui sortent chaque mardi et vendredi et qu’on nous interdise de le faire. C’est un service public, on demande à faire notre travail et rien d’autre», s’offusque une journaliste.

La journaliste vedette de la radio chaîne III et animatrice de l’émission « L’Histoire en marche », Meriem Abdou, a déploré, lors de ce rassemblement, que les journalistes soient « jetés en pâture » par la direction de la Radio, évoquant même des menaces à l’encontre de certains d’entre eux à cause du hashtag #الجزائر_تنتخب affiché sur les pages Facebook des différentes stations de la Radio publique.

Elle a appelé la direction de la Radio à assumer ses responsabilités quant aux conséquences que cet état de fait peut engendrer. « Chaque journaliste quelles que soient son obédience ou son appartenance est aujourd’hui menacé », a-t-elle expliqué. « Aujourd’hui, le journaliste de la Radio algérienne est menacé ouvertement dans des commentaires à cause d’un hashtag (#الجزائر_تنتخب, Ndlr) », a-t-elle ajouté, qualifiant ce hashtag de « stupide ».

Le 14 novembre dernier, la journaliste Linda Hamed a annoncé sa démission de son poste de présentatrice du journal à la Chaîne III, après avoir invoqué la clause de conscience. « Ma décision est motivée par notre obligation de ne donner la version que d’un seul camp. L’objectivité a disparu », a expliqué la journaliste dans une déclaration à TSA.

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