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Réfugiés syriens : critiqué par les ONG, le Maroc accuse une nouvelle fois l’Algérie

Réfugiés syriens : critiqué par les ONG, le Maroc accuse une nouvelle fois l’Algérie

L’affaire des réfugiés syriens bloqués à la frontière algéro-marocaine est loin d’être close. Ce vendredi, le Maroc a annoncé son refus de régulariser les 55 réfugiés qui seraient arrivés sur son territoire depuis l’Algérie, rejetant une nouvelle fois sur l’Algérie la responsabilité du blocage de la situation.

« Ils ont traversé le territoire algérien sans être interceptés par les autorités de ce pays. La responsabilité revient donc à l’Algérie », a affirmé  le ministre délégué chargé des affaires de la migration, Abdelkrim Benatiq  à l’agence AFP. « Les frontières avec l’Algérie sont fermées. Or, si on encourage des gens à venir via des frontières fermées, la situation sera incontrôlable, et nous serons menacés des deux côtés », a-t-il ajouté.

L’affaire des réfugiés syriens a créé des tensions entre Alger et Rabat en avril. Le Maroc a accusé l’Algérie d’avoir laissé des migrants syriens entrer sur son territoire. Le 22 avril, Rabat a convoqué l’ambassadeur d’Algérie. La diplomatie marocaine a tenu des propos particulièrement durs : « Le drame humanitaire que vivent ces populations syriennes ne devrait pas constituer un élément de pression ou de chantage dans le cadre de l’agenda bilatéral », a prévenu Rabat, jugeant "immoral et contraire à l’éthique de manipuler la détresse morale et physique de ces personnes, pour semer le trouble au niveau des frontières maroco-algériennes".

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Selon l’ONG Human Rights Watch, « Ces Syriens, y compris des femmes et des enfants, ont été retenus sur place depuis le 18 avril 2017, dans des conditions déplorables ». « Expulser des demandeurs d’asile de son territoire ou les priver du contrôle des autorités marocaines sans leur donner la possibilité de demander le statut de réfugié constitue une violation des obligations internationales du Maroc », rappelle l’ONG.

« Nous avons une politique migratoire, nous avons régularisé la situation de plus de 5.000 Syriens. Mais nous n’accepterons jamais que des gens arrivent via des frontières fermées, car si demain il y a un relâchement, tout le monde va être débordé », a rétorqué le ministre marocain, cité par l’AFP.

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