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Sahara occidental : l’administration Biden n’a pas encore tranché

Sahara occidental : l’administration Biden n’a pas encore tranché

Le conflit au Sahara occidental, qui est revenu au-devant de la scène en novembre dernier après l’attaque marocaine contre des civils sahraouis dans la zone tampon de Guerguerat continue de s’enliser. L’armée sahraouie annonce chaque jour des attaques armées contre les forces marocaines.

Alors que la désignation d’un nouvel envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara occidental est faite, l’administration du nouveau président des États-Unis Joe Biden n’a pas encore tranché sur le dossier de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé, a indiqué ce lundi le porte-parole du département d’État lors d’un point presse.

« Nous n’avons pas de mise à jour pour vous pour le moment », a fait savoir Ned Price, porte-parole du département d’État, en contexte de l’annonce par l’administration Biden d’examiner l’accord signé par l’administration du président Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occupé en échange de la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël.

M. Price a toutefois félicité le Maroc pour avoir normalisé ses relations avec Israël. Cette décision avait été annoncée décembre par Donald Trump alors président des États-Unis, qui a en échange reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

« Je pense que ce que nous avons dit reste globalement valable. Nous nous félicitons des nouvelles mesures prises par le Maroc pour améliorer ses relations avec Israël. La relation Maroc-Israël aura des avantages à long terme pour les deux pays », a affirmé M. Price.

« Nous continuerons d’appuyer le processus de l’Onu visant à mettre en œuvre une solution juste et durable à ce différend de longue date, le différend au Maroc », a signalé le porte-parole du département d’État américain.

| Lire aussi : Sahara occidental : l’Algérie et les États-Unis affichent leur désaccord

« Nous soutiendrons également le travail de la mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental pour surveiller le cessez-le-feu et prévenir la violence dans la région », a souligné Ned Price.

Sur ce point, le porte-parole a précisé que le soutien américain à la mission de la Minurso se limite au travail effectué sur le terrain, à savoir « surveiller le cessez-le-feu et prévenir la violence dans la région », et non à l’organisation d’un référendum.

Un responsable au sein de l’équipe de transition de Joe Biden a indiqué en janvier que chacune des décisions prises par l’administration Trump est en cours d’évaluation.

« Nous avons pris note de ces manœuvres de dernière minute. Chacune d’entre elles est en cours d’évaluation, et la nouvelle administration rendra un verdict basé exclusivement sur un critère : l’intérêt national », a affirmé ce responsable, cité par le Washington Post.

Jeudi, le président Abdelmadjid Tebboune a réitéré la position de l’Algérie sur le Sahara occidental. « Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique et le peuple sahraoui doit exercer son droit à l’autodétermination« , a-t-il dit dans un discours à la Nation.

L’Algérie, qui soutient le combat du peuple sahraoui pour son autodétermination, réclame l’application des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU qui prévoient la tenue d’un référendum d’autodétermination.

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