L’association française SOS Racisme a dénoncé, ce dimanche 6 octobre, les arrestations arbitraires de militants et activistes en Algérie, estimant qu’il s’agit d’une tentative du pouvoir « de mettre hors d’état de nuire des militants pour la liberté et la démocratie et d’envoyer un signal de peur aux millions d’Algériens qui disent leur soif d’avenir depuis le mois de février dernier ».
« Hakim Addad, militant historique de SOS Racisme et co-fondateur de RAJ (Rassemblement Action Jeunesse) a été arbitrairement arrêté ce vendredi à Alger en compagnie de plusieurs autres militants de RAJ, dans ce que la presse locale décrit comme une véritable chasse contre les militants de cette organisation active dans le Hirak », affirme l’ONG dans un communiqué diffusé ce dimanche.
« Conduits à la gendarmerie de Bab Jdid, Hakim Addad, Djalal Mokrani, Aissous Massinissa, Bouider Ahmed et Kamel Ouldouali seront présentés devant le procureur de la République à Alger ce dimanche. La logique suivie est évidente puisque nous sommes ici face à la même mécanique que celle subie par Ahcène Kadi et Karim Boutata, militants de RAJ arrêtés la semaine dernière : inculper les personnes arrêtées pour quelque motif farfelu afin de les maintenir en prison dans l’attente d’un procès à la date incertaine », souligne l’association.