Des groupes de l’opposition syrienne réunis à Ryad se sont séparés sans accord sur une stratégie de négociation face au régime, en raison des divergences sur le sort du président Bachar al-Assad, a rapporté un participant mardi.
Le Haut Comité des Négociations (HCN) appuyé par l’Arabie saoudite a débuté lundi des discussions avec les délégations de deux autres camps plus modérés, les plateformes du Caire et de Moscou.
Après de multiples échecs sur le front diplomatique, l’envoyé de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura cherche à unifier l’opposition pour lancer de « vrais et substantiels » pourparlers de paix en octobre à Genève.
« Les représentants du groupe de Moscou ont refusé de reconnaître tout texte faisant référence aux demandes du peuple syrien pour le départ de Bachar al-Assad« , a déclaré Ahmed Ramadan, membre de l’opposition.
La Russie est engagée militairement en Syrie depuis septembre 2015, en soutien au régime de Damas.
« Il y avait une bonne entente entre le HCN et le groupe du Caire, mais l’impasse avec le groupe de Moscou a entravé les efforts pour parvenir à (…) une seule délégation de négociation« .
La plateforme de Moscou n’a pas réagi dans l’immédiat.
Le sort du président Assad est un point de divergence récurrent lors des négociations, y compris au sein de l’opposition. Le HCN réclame son départ mais les deux autres camps défendent une position plus clémente à son égard.
La rébellion a subi des défaites considérables depuis le début des pourparlers de Genève en 2016, avec notamment la perte d’Alep.
En conséquence, le régime est moins pressé de faire des concessions à la table des négociations, surtout sur la question de l’avenir du président Assad, estiment les experts.