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Tamazight, excuses à l’Arabie saoudite, impôt sur la fortune : Louisa Hanoune règle ses comptes

Tamazight, excuses à l’Arabie saoudite, impôt sur la fortune : Louisa Hanoune règle ses comptes

Louisa Hanoune charge le FLN. Dans un entretien à TSA Arabi, publié ce mardi 26 décembre, la patronne du PT affirme que ce parti « n’aurait jamais permis d’officialiser Tamazight si c’était à lui seul de décider ».

L’enseignement de Tamazight « a enregistré une avancée considérable mais, en général, il y a un manque de volonté pour promouvoir cette langue », déplore-t-elle, pointant « l’existence d’un double langage des partis politiques de la majorité et de quelques responsables ».

Mme Hanoune ajoute que le FLN « serait contre l’obligation de l’enseignement de Tamazight dans toutes les wilayas du pays et serait même contre son officialisation ».

Sur le même ton, Hanoune tacle aussi le RND en disant que sa politique est « contradictoire » sur la question de la langue Tamazight, en affirmant que le « plus grand souci » pour ce parti « étant son allégeance au pouvoir ».

Aujourd’hui, Tamazight est enseigné dans 38 wilayas dans notre pays, un chiffre non négligeable pour Louisa Hanoune, qui trouve insuffisant le nombre d’élèves qui étudient cette langue.

« Parmi 9 millions d’élèves en Algérie, seuls 370.000 étudient Tamazight et cela représente 4%, selon la ministre de l’Éducation », a cité Mme Hanoune.

« L’Amazighité existe partout sur notre territoire et nous ne sommes pas un peuple importé de la péninsule arabique », rappelle la secrétaire générale du PT.

Impôt sur la fortune

Outre Tamazight, Mme Hanoune a dénoncé la décision de la commission des finances et du budget de l’APN de supprimer l’impôt sur la fortune du projet de Loi de finances 2018.

Pourtant, le Directeur général des impôts (DGI) Mustapha Zikara a bien affirmé que « sa direction détenait toutes les données que ce soit les statistiques ou les mécanismes pour la perception de cet impôt, mais les députés de la majorité ont voté contre», a-t-elle affirmé.

Pour Hanoune, le débat sur cet impôt et les possibilités de son application devrait être mené par des spécialistes et experts mais les députés ont préféré jouer la carte de la provocation en votant contre son adoption».

Dans ce contexte, Hanoune accuse « le système de servir exclusivement, depuis fin 2014, une petite catégorie de nouveaux riches en Algérie».

« Personne ne peut parler en ce moment du 5e mandat »

Pour la chef du PT, le débat autour du 5e mandat « ne peut pas être d’actualité », tandis que « personne n’a été chargée de soulever ce sujet ».

Hanoune invite toutefois le président de la République à « rendre la parole au peuple algérien pour qu’il détermine lui-même la nature des institutions qu’il voudra, s’il veut vraiment (le Président) tenir sa promesse qu’il avait faite en 2012 de vouloir laisser une Algérie calme et épanouie ». 

Tifo de Ain M’lila  

Sur la banderole géante déployée par les supporters de l’AS Ain M’lila lors d’un match de Ligue 2 et qui a provoqué la colère de l’Arabie saoudite, Louisa Hanoune dénonce « une ingérence dans les affaires internes de l’Algérie, en rapport avec la liberté d’expression ».

Pour elle, les excuses présentées par le premier ministre Ahmed Ouyahia à l’Arabie saoudite confirment clairement « la fragilité de la situation interne du pays », ce qui peut « constituer un vrai danger sur la souveraineté nationale ».

Hanoune affirme que l’Arabie saoudite « n’avait pas réagi de la même manière » face à des situations pareilles ou plus graves encore la concernant, et qui s’étaient déroulées dans des pays occidentaux.

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