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Une Algérienne se fait harceler dans la rue, elle filme son agresseur et l’humilie

Une Algérienne se fait harceler dans la rue, elle filme son agresseur et l’humilie

« 3la djalek ftert (À cause de toi, j’ai rompu le jeûne) ». Ces paroles ont été prononcées il y a quelques jours par un jeune homme à une passante dans une rue d’Alger. Indignée par ces propos, la victime a immédiatement répliqué en filmant son agresseur avec son téléphone portable.

Dans cette séquence qui dure environ une minute, on entend la jeune femme notamment lui dire « Wa3lach tu te caches ? (Pourquoi tu te caches ?) » ; « Ki tetbella au moins 3ref chkoun tetbella (Quand tu décides de harceler quelqu’un, au moins choisis la bonne personne) » ; « Maneqderch nemchi tranquil b jean baskets (Je ne peux pas marcher tranquille en jean baskets) ».

Filmé à proximité des forces de l’ordre, le harceleur tourne le dos à la caméra et semble mal à l’aise. La victime, elle, n’en démord pas : « Sur la vie de ma mère je te persécute 7atta win tekrah (Sur la vie de ma mère je te persécute jusqu’à ce que tu n’en puisses plus) » ; « Wallah ghir nteb3ek 7atta l darkom ga3 (Je jure que je vais te suivre jusqu’à chez toi) ». L’homme finit par prendre la fuite en courant.

Une démarche saluée sur les réseaux sociaux

Sur les réseaux sociaux, où la vidéo fait le buzz, les internautes sont nombreux à apporter leur soutien à la victime. « Vous êtes arrivés à un stade où un jean et une paire de basket c’est excitant ? Et vous croyez toujours que le problème vient de la femme ? Y a plus rien à faire pour vous je pense c’est mort. Et le mec qui lui dit ça porte aussi un jean et des baskets… » ; « Bravo Madame ! Et pour les autres femmes, ayez le courage de vous défendre. Il faut que ça cesse, ce harcèlement moral et même physique. » ; « Il est vrai que nos filles sont exposées à différents propos indignes et obscènes (…) C’est quoi ce bled quand on constate que même le flic n’a pas daigné intervenir ».

Enfin, certains n’hésitent pas à faire le parallèle avec le mouvement populaire amorcé le 22 février dernier : « Vous sortez les vendredis pour la démocratie et la liberté alors que vous ne respectez pas la liberté individuelle d’une personne. Vous ne savez plus sur quel pied danser. Vous n’aurez jamais de changement avec cette mentalité ».

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