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Une spécialiste alerte sur les méfaits de la zlabia -Vidéo

Une spécialiste alerte sur les méfaits de la zlabia -Vidéo

Si durant toute l’année, les Algériens consomment en général trop de sucre, pendant le mois du Ramadan qui commence cette fin de semaine en Algérie, c’est encore pire. L’Algérien pendant le mois sacré consomme beaucoup de zlabia et toutes sortes de sucreries.

La consommation de telles sucreries est-elle dangereuse pour la santé ?

«Vous mettez le doigt où le bât blesse. On constate une espèce d’hystérie collective où tout le monde se rue vers l’achat de gâteaux (zlabia, baklawa…) qui sont des bombes caloriques. Associer le gras et le sucre est dangereux. Je n’interpelle pas uniquement les diabétiques, mais toute la population en général, en lui disant qu’il faut savoir raison garder », a alerté, mardi 21 mars, Pr Samia Zekri, interniste et formatrice en éducation thérapeutique.

Les conséquences de la consommation excessive du sucre sur la santé peuvent être graves, avec l’augmentation des maladies non transmissibles. Selon le ministère de la Santé, 15 % de la population algérienne de plus de 18 ans est atteinte de diabétique, soit 2,8 millions de personnes.

Zlabia : une sucrerie dangereuse pour la santé

Ce chiffre pourrait atteindre les 5 millions de personnes en 2030 si des mesures ne sont pas prises pour stopper la progression de cette maladie dans le pays. Selon Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, l’Algérie importe annuellement 400 millions d’insuline, destinée aux diabétiques.

« Une étude a montré qu’une zlabia représente entre 16 à 17 morceaux de sucre. Quand on sait qu’un morceau de sucre est déjà l’équivalent de 5 grammes de sucre et qu’un gramme c’est 4 calories, alors voyez- vous ce que cela donne en termes de charge glycémique et lipidique pour le corps ? », s’alarme la spécialiste au micro du journaliste Ahcene Chemache.

Le Pr Samia Zekri ne dit pas qu’il faut bannir la zlabia de sa table pendant le Ramadan, mais d’en consommer avec une extrême modération.

« On peut acheter à la limite des sucreries une ou deux fois pendant le Ramadan, mais ne consommez pas le gâteau en entier. Contentez-vous de le goûter », conseille le Pr Samia Zekri.

Selon les spécialistes, la quantité maximale de sucre recommandée par jour par l’OMS, qui est de 25 grammes, est très largement dépassée en Algérie.

Selon les médecins, l’excès de consommation de produits sucrés et gras est à l’origine d’une explosion du nombre de cas d’obésité et de ses maladies associées, dont notamment le diabète de type 2.

L’excès de sucre et de gras provoque également de nombreuses maladies métaboliques à l’image de l’obésité, et de l’hypertension artérielle.

« Il faut savoir où on achète. La zlabia qu’on achète dehors est très souvent préparée dans des conditions dangereuses. Avec tout le respect que j’ai pour ces gens-là (vendeurs occasionnels), ils ne savent pas que l’huile a brûlé, et vont continuer à faire frire ces gâteaux dedans. Ainsi, ce sont des graisses trans (insaturées) que vous avalez. Elles sont cancérigènes », alerte le Pr Zekri.

La spécialiste recommande aussi aux Algériens d’éviter de consommer beaucoup de sucreries notamment la zlabia après la rupture du jeûne.

« Il faut faire attention. Je peux comprendre qu’après la rupture du jeûne, il y a un appel de sucre car notre corps a été mis à dure épreuve pendant la journée. On manque certes de sucre, mais il faut y aller avec sa tête et pas avec uniquement ses envies », met en garde le Pr Zekri.

En Algérie, la zlabia est une sucrerie bon marché et facile à fabriquer. Ses ingrédients sont la farine ou la semoule, le sucre et l’huile de table, des produits subventionnés et dont les prix sont fixés par l’État.

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