Le problème de la disponibilité des voitures en Algérie n’est toujours pas réglé. Le marché fait face à une faiblesse de l’offre, une forte demande, ce qui a induit une hausse vertigineuse des prix des véhicules d’occasion. Le ministre de l’Industrie assure toutefois que les choses vont changer. “Nous allons rendre heureux les Algériens”, a promis Sifi Ghrieb ce jeudi 15 mai à l’Assemblée populaire nationale (APN).
“C’est la dernière fois que j’évoquerai le sujet des véhicules. Je rassure tout le monde : nous travaillons sur ce dossier en silence, avec une méthode scientifique minutieuse et nous arriverons à un taux d’intégration qui va faire plaisir à tous les Algériens”, indiqué le ministre de l’Industrie en séance plénière.
Véhicules : les promesses du ministre de l’Industrie
Dans une question au gouvernement, le député du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Ahmed Beldjilali, avait souligné un « fait unique » dans le monde, selon lui, qui illustre la situation du marché des véhicules en Algérie : dix ans après leur première mise en circulation, des voitures sont vendues au double ou triple de leur prix de sortie d’usine.
Dans sa réponse, le ministre du Commerce extérieur, Kamel Rezig, a révélé les chiffres relatifs aux importations effectuées ces dernières années par l’Algérie. A partir de 2022-2023, il a été procédé à l’importation d’un total de 179.255 véhicules d’une valeur de 2,114 milliards de dollars us, a-t-il fait savoir.
Quantité, qualité et prix des voitures : la promesse solennelle du ministre de l’Industrie aux Algériens
Ce volume reste insuffisant pour combler plusieurs années d’arrêt de l’importation et de l’assemblage. Le déficit en véhicules est estimé à plus d’un million de voitures. Concernant le montage, seule l’usine de FIAT à Oran a entamé la production effective en décembre 2023. En 2024, 18.000 voitures ont été assemblées dans l’usine de la marque italienne du groupe Stellantis qui compte produire 60.000 unités en 2025.
“Nous ne dormons pas. Personnellement, je pense à ce dossier 24h sur 24 et je connais les préoccupations des citoyens”, a rassuré le ministre de l’Industrie. Dès samedi prochain, il sera procédé à l’adoption pour la première fois d’un barème de calcul du taux d’intégration, a-t-il annoncé, “Cela n’existait pas auparavant. Quand on disait 10 ou 20%, il n’y avait pas de barème. Qu’est-ce que cela représentait ? La formation, les pneus, les batteries ?”, a-t-il dit, avant de faire la promesse solennelle de “rendre heureux le peuple algérien, du point de vue qualitatif, quantitatif et des prix”, concernant cette question des voitures.