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Vendredi 40 : le hirak maintient la pression sur le pouvoir

Vendredi 40 : le hirak maintient la pression sur le pouvoir

C’est à se demander jusqu’où ira le bras de fer qui ne dit pas son nom. Pour la quarantième semaine de rang, le mouvement populaire ne montre toujours pas de signes de fléchissement.

Mieux, encore, à mesure qu’approche l’échéance électorale du 12 décembre et malgré une campagne d’arrestations qui touche les activistes depuis, les algériens sont de plus en plus nombreux à sortir manifester pour réitérer leur détermination à faire avorter la prochaine élection.

Ce vendredi encore, le premier depuis le lancement de la campagne électorale dimanche dernier, plusieurs villes du pays ont été le théâtre de manifestations que les observateurs ont qualifié de plus importantes que celles du vendredi dernier.

À Alger, épicentre de la contestation, la foule a été de nouveau au rendez-vous. Au milieu de l’après-midi, tout le cœur de la ville, notamment les principales artères, étaient noires de monde, en dépit d’un imposant dispositif sécuritaire et un temps maussade.

Focalisée essentiellement sur le rejet des élections, la libération des détenus d’opinion et la réclamation d’un État de droit, la manifestation a été marquée par le déploiement de nombreux portraits des détenus, mais également de celles de certaines figures de la révolution, à limage de Djamila Bouhired ou encore d’Ali la pointe.

Des manifestants ont également brandis des pancartes rouges sur lesquels étaient écrit, notamment : « Non à l’élection », « je ne voterai pas contre mon pays ».

Allusion aux multiples arrestations opérées depuis le début de la campagne des candidats à l’élection présidentielle, certaines banderoles proclamaient ironiquement : « C’est une campagne d’arrestations, pas électorale ».

Même si elles se sont déroulées dans le calme, les marches de ce vendredi, comme rapportés par les médias, ont été marquées par une série d’arrestations, notamment à Alger, Oran, Sétif, Jijel et El Oued.

Un procédé qui visiblement est loin de dissuader les manifestants de plus en plus nombreux.

Le mouvement populaire est déterminé à la faire avorter, les pressions augmentent sur le pouvoir, comme on vient de le voir avec la réaction des ONG et la résolution envisagée par le parlement européen.

Une incertitude que le pays pouvait s’épargner si un climat approprié et un accord global étaient obtenus, comme le rappelle le diplomate, Abdelaziz Rahabi, interrogé par TSA lors de la marche d’Alger.

« Les élections requièrent un climat, des conditions et un consensus politique global. J’aurais aimé qu’elle se déroule dans un climat autre que celui actuel : qu’on libère les détenus et qu’on ouvre les médias audiovisuels, publics et privés. Malheureusement, les choses se sont précipitées ; on n’est pas parvenu à accord politique global permettant aux élections de se dérouler dans des conditions appropriées et qui pouvaient encourager les algériens à se rendre aux urnes », a-t-il déploré.

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