Le président turc Recep Tayyip Erdogan est attendu ce lundi 26 février à Alger pour une visite d’État de deux jours. Les questions économiques seront au cœur des discussions avec les responsables algériens.
Le président turc prendra part d’ailleurs demain mardi avec le premier ministre Ahmed Ouyahia au Forum économique algéro- turc qui sera organisé au Sheraton en présence de 200 hommes d’affaires activant dans l’industrie manufacturière, le textile, l’agroalimentaire, l’industrie pétrochimique le bâtiment, le commerce et l’agriculture.
Les relations économiques entre les deux pays ont connu un véritable essor cette dernière décennie. En 2002, la Turquie n’avait aucun projet d’investissement déclaré au niveau de l’Agence nationale pour le développement et la promotion des investissements (ANDI).
En 2017, la Turquie a détrôné la France en se plaçant en haut du tableau des investisseurs étrangers, hors hydrocarbures, en volume financier (169 milliards de DA) et en nombre d’emplois créés (12306), selon les chiffres officiels obtenus par TSA.
La Turquie vient par contre au deuxième rang en termes de nombre de projets derrière la France. Les projets turcs, peu nombreux durant la période 2003-2006, ont été relancés à partir de 2013.
Durant la période allant de 2003 à 2017, « 138 projets d’investissement impliquant des promoteurs turcs ont été déclarés au niveau de l’Andi pour un montant près de 474 milliards de DA et générant 33.859 postes d’emplois», selon une source au ministère de l’Industrie.
« Sur les 138 projets déclarés, 93 projets ont été réalisés, soit un taux de réalisation de 67%», précise notre source.
Quelles sont les secteurs convoités par les Turcs en Algérie ? La répartition sectorielle des investissements turcs « fait ressortir l’industrie en première position soit 59% en nombre de projets, 90% en flux et 64% en nombre d’emplois sur l’ensemble des projets inscrits », selon la même source. Ce secteur compte 81 projets. Les Turcs sont très présents dans les industries sidérurgiques, métalliques et électriques.
Le BTPH vient en deuxième position avec 46 projets. Il est suivi de loin par les transports et les services (5 projets pour chaque secteur) et l’agriculture avec 1 seul projet.
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