Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens se poursuivent ce jeudi pour le sixième jour consécutif.
Sous les bombes israéliennes, privés d’électricité et d’eau par Israël, les Palestiniens vivent l’horreur que Plestia Al Aqad, une journaliste palestinienne, a filmée à l’aide de ses deux smartphones.
Dans ses vidéos, reprises par le média en ligne AJ+, elle montre à quoi ressemble le quotidien de la population palestinienne dans la bande de Gaza. Les Palestiniens s’adaptent malgré eux à la situation horrible dans cette enclave palestinienne sur laquelle se déchaîne l’armée israélienne depuis samedi.
« La famille se rassemble loin des fenêtres », explique la jeune journaliste quand elle est interrompue par un bruit d’explosion. Il s’agit d’un bombardement de l’armée israélienne non loin de son immeuble.
« Je tente d’expliquer certaines choses mais je pense que vous pouvez les entendre maintenant », dit-elle à propos de la vie sous les bombardements.
L’atmosphère est irrespirable, selon le témoignage de la jeune femme qui va vérifier si ses parents vont bien.
Depuis la fenêtre, c’est un décor de chaos. Un gris sombre domine le paysage. Un nuage épais de poussière empêche de voir à quelques mètres. Dès que la vue se dégage, on peut constater l’étendue des dégâts causés par les bombes lâchées par les avions israéliens sur les quartiers résidentiels de Gaza, tuant enfants, personnes âgées et femmes sans défense.
Malgré un accès limité à Internet et à l'électricité, cette jeune Palestinienne tente coûte que coûte de relater les conditions de vie dans la bande de Gaza. Mais pour combien de temps ? pic.twitter.com/pdSj5XaXBF
— AJ+ français (@ajplusfrancais) October 11, 2023
Gaza sous les bombes : une journaliste palestinienne filme l’horreur
Les secours trouvent des difficultés à atteindre les zones touchées par les bombardements, raconte la jeune journaliste. Dans une de ses vidéos, elle filme de sa fenêtre un homme en train de crier pour appeler une ambulance.
C’est dans un hôpital équipé d’un générateur d’électricité que Plestia Al Aqad recharge ses deux smartphones avec lesquels elle filme la vie sous les bombardements incessants à l’intérieur de la bande de Gaza.
Vu le manque en électricité après l’arrêt de la seule centrale électrique qui alimente Gaza à cause du manque de carburant suite au blocus israélien, la journaliste pourrait ne plus avoir où recharger ses smartphones.
Une scène est particulièrement marquante dans une vidéo filmée par la jeune femme. On voit une famille regroupée dans le noir sans électricité ni Internet, totalement coupée du monde extérieur, pendant que les bombes israéliennes tombent dehors.
Comme on peut le voir dans une de ses vidéos, Plestia Al Aqad a fini par être évacuée de son immeuble en raison des bombardements.
Des quartiers entiers ont été rasés par l’aviation israélienne. Les frappes aveugles ont fait de nombreuses victimes palestiniennes, des civils dans leur majorité.
Depuis l’attaque du Hamas contre Israël samedi 7 octobre qui a fait plus de 1200 morts israéliens, les frappes israéliennes sur la bande de Gaza ont fait 1417 morts et plus de 6200 blessés selon un bilan du ministère palestinien de la Santé publié ce jeudi.
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