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Vols de rapatriement d’Air Algérie : « Il y a un problème de clarté »

Vols de rapatriement d’Air Algérie : « Il y a un problème de clarté »

L’enthousiasme suscité par la reprise des vols d’Air Algérie pour le rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger, est vite retombé en raison de l’opacité qui entoure l’établissement des listes de rapatriés.

L’Association de protection et d’orientation du consommateur (APOCE) affirme avoir été destinataire de très nombreux appels de ressortissants algériens qui se plaignent d’un manque de clarté du processus de rapatriement.

« Les choses ne sont pas encore claires pour plusieurs de nos compatriotes en attente de rapatriement », pointe le président de l’Apoce, Mustapha Zebdi, dans une déclaration à TSA, ce samedi 12 décembre.

« Des ressortissants ont déposé des demandes d’autorisation, obligatoire pour rejoindre le territoire national, au niveau des consulats (d’Algérie à l’étranger). Parmi eux, certains ont déposé leurs demandes depuis des semaines sans aucune suite », déplore M. Zebdi.

Une investigation menée par l’Apoce a conclu que les autorisations du ministère de l’Intérieur « pour quelques employeurs et certaines catégories » ont été suspendues depuis plus d’une semaine, selon M. Zebdi.

« Nous nous sommes rapprochés des services du ministère des Affaires étrangères, la même chose, on nous a expliqué que les autorisations ont été bloquées aussi. Les intéressés sont invités à déposer (leurs demandes) au niveau des consulats », ajoute Mustapha Zebdi.

« Nous sommes sollicités par des centaines d’Algériens à l’étranger qui nous supplient d’intervenir et transmettre leurs doléances aux plus hautes autorités », relate Zebdi qui ne comprend ce manque de clarté dans la conduite de la nouvelle opération de rapatriement, qui a été lancée par Air Algérie vendredi 4 décembre.

Et s’interroge du coup sur les critères ayant présidé à l’élaboration des listes des ressortissants à rapatrier. D’autant que la situation n’est plus tenable pour beaucoup d’entre eux.

« Il y a des familles entières qui sont bloquées à l’étranger. Il y a aussi parmi les personnes bloquées des chefs d’entreprises dont deux coincés en Turquie et en Espagne qui ont pris attache avec l’association », explique le président de l’Apoce.

Qualifiant la situation de « très floue », Mustapha Zebdi fait remarquer que nos compatriotes sont prêts à prendre en charge les frais de leur rapatriement et sont totalement disposés à effectuer les tests PCR. « Certains nous ont dit qu’ils ne voient pas d’issue, neuf mois après (la fermeture des frontières », ajoute le président de l’Apoce.

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