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Yasmina Khadra justifie son passage à la tête du Centre culturel algérien de Paris

Yasmina Khadra justifie son passage à la tête du Centre culturel algérien de Paris

L’écrivain Yasmina Khadra a dirigé le Centre culturel algérien de Paris pendant sept ans. Il a été limogé en avril 2014 par le président déchu Abdelaziz Bouteflika, qui s’apprêtait à l’époque à briguer avec succès un quatrième mandat présidentiel successif à la tête de l’Algérie.

Près de sept ans après son limogeage, le célèbre écrivain continue de susciter des interrogations sur les raisons qui l’ont poussé à accepter ce poste, qui lui a été offert par un président, dont le seul souci était de rester au pouvoir, allant jusqu’à modifier la constitution en 2008 pour supprimer l’article limitant les mandats présidentiels à deux.

De nombreux algériens ne semblent pas lui avoir pardonné, et la polémique a rebondi ce vendredi 5 février, après que l’auteur de « l’Attentat » ait partagé sur Facebook un article expliquant comment Said Bouteflika lui a fait la guerre. Un internaute lui a alors posé la question suivante : « Une question très simple : pourquoi avoir accepté la direction du centre culturel Algérien à Paris ? Certains me diront pour promouvoir la culture Algérienne, je dirai: c’est de donner une légitimité à un pouvoir criminel qui n’a rien à faire de la culture… »

L’écrivain à succès a répondu en essayant de se défendre que la « culture n’appartient pas au Régime » et qu’il a « juste voulu la servir ». « Elle se fait grâce à ceux qui y croient. J’ai seulement voulu la servir. À l’époque, je n’avais nul besoin d’un poste. J’avais des millions de lecteurs et étais honoré dans beaucoup de pays. Servir son pays n’est pas servir un Régime, cher ami. J’ai accepté cette mission pour pouvoir regarder mes morts, leurs veuves et leurs orphelins dans les yeux. Le Régime a fait tout pour rendre suspecte toute bonne volonté désintéressée et vous êtes tombé dans le piège. Mais ce n’est pas de votre faute. »

Samedi 30 décembre, l’écrivain à succès s’est plaint d’être « banni par les intellectuels algériens », et « un mal aimé de la presse algérienne ». « Je n’ai aucune relation avec les écrivains algériens. Les écrivains arabophones sont sur une voie et  les écrivains francophones appartiennent à la France, et moi, je suis au milieu », a-t-il dit dans un entretien à Sky news arabia.

Yasmina Khadra a été candidat à la candidature à la présidentielle du 17 avril 2014, mais il s’était retiré après avoir échoué à obtenir les parrainages nécessaires. Il avait qualifié le 4e mandat de Bouteflika de « fuite en avant suicidaire », et dénoncé une « corruption pratiquée comme un sacerdoce. »

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