Les membres du Conseil de la nation qui sont intervenus dans le cadre de la présentation et du débat autour du projet de loi qui consacre « Yennayer » comme fête nationale et journée chômée et payée ont tous salué la décision « historique » du président Bouteflika qui éloigne « l’une des composantes de l’identité nationale de l’exploitation politique ».

« Les décisions du président de la république ne se discutent pas. Elles s’appliquent (…). Il s’agit d’une décision historique qui sera enregistré dans le registre de ses réalisations historiques », a estimé Rachid Boushaha, sénateur du tiers présidentiel.

« Cette décision, qui intervient après l’officialisation de Tamazight (dans la constitution), va renforcer la cohésion du peuple algérien et va permettre de le protéger de l’exploitation politicienne de cette question », a soutenu le même sénateur.

Pour le sénateur de Constantine, Mohamed Rachedi, la consécration de Yennayer comme fête nationale « a permis de trancher dans l’une des questions les plus controversées et de l’éloigner des luttes politiques ». « C’est une décision audacieuse », a-t-il relevé.

Le projet de loi consacrant Yennayer comme fête nationale renforce également la « réconciliation nationale », selon le sénateur Nacer Benabri. « Cette décision renforce la réconciliation nationale et éloigne l’une des composantes de l’identité nationale de l’exploitation politique », a-t-il souligné.

Prenant la parole à la fin des interventions, le ministre chargé des Relations avec le parlement qui a présenté le projet de loi en l’absence du ministre du Travail a rappelé que le texte vient répondre aux « orientations » du président de la République qui a donné de « l’importance à notre héritage culturel ».

Le projet de loi consacrant Yennayer fête national et le projet de loi sur la santé seront soumis au vote des membres du conseil de la nation demain mercredi.