Le tragique accident de la circulation qui a coûté la vie à 10 personnes vendredi 24 février sur les hauteurs de Tikjda (Bouira), continue à faire réagir.
Après la Gendarmerie nationale qui a dévoilé samedi les causes de l’accident, c’est au tour du parquet de la République près le tribunal de Bouira de communiquer sur le drame.
Outre les 10 personnes décédées, âgées entre 5 et 75 ans, l’accident a également fait 30 blessés.
Les victimes étaient dans le bus sur le chemin du retour sur Alger après une journée d’excursion à Tikjda, une station climatique très prisée en cette période de l’année, notamment après les chutes de neige de ces dernières semaines.
Alors que le bus descendait une pente abrupte sur la RN 33 reliant Tizi-Ouzou et Bouira, vers 16 h 25, il a dérapé et fait une chute de 200 mètres dans un ravin.
Selon le site Tariki relevant de la Gendarmerie nationale, l’élément humain est derrière l’accident. La même source a expliqué que le chauffeur du bus a effectué un dépassement dangereux et n’a pas réduit la vitesse en abordant un virage.
Des témoignages des rescapés, diffusés par des chaînes de télévision algériennes et sur les réseaux sociaux, ont également mis en cause le chauffeur.
Accident de bus à Tikjda : « Seul le chauffeur est responsable »
Dans un communiqué rendu public ce lundi 27 février, le parquet de Bouira confirme cette version et annonce que les premières conclusions de l’enquête indiquent que l’accident relève de « la responsabilité exclusive du chauffeur du bus », qui fait partie des 10 personnes décédées.
De la teneur du communiqué, il ressort que le chauffeur de la camionnette que le conducteur du bus a tenté de dépasser n’est pas fautif sur ce qui s’est passé.
Selon le parquet, le chauffeur du bus a tenté un dépassement dangereux à un virage et a perdu le contrôle de son véhicule qui a aussitôt dérapé sur le côté gauche et a fini 200 mètres plus bas.
Selon une rescapée, le bilan serait plus lourd si le bus n’avait pas été stoppé dans sa chute par un rocher.
Le parquet conclut son communiqué en indiquant que l’indemnisation des victimes se fera suivant les mécanismes en vigueur. C’est l’assureur du bus qui doit indemniser les victimes de cet accident.
En Algérie, les accidents impliquant les bus de transport de voyageurs et les camions de gros tonnage sont les plus meurtriers.
À chaque drame routier, des appels sont réitérés pour durcir la législation et revoir la réglementation notamment concernant l’octroi des permis pour la conduite de ce genre de véhicules.
