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Aciérie de Piombino : Cevital mis en demeure, le gouvernement italien évoque une alternative

Aciérie de Piombino : Cevital mis en demeure, le gouvernement italien évoque une alternative

« Assez de vagues promesses », s’insurge le ministre italien du développement économique, Carlo Calenda. Le gouvernement italien a donc adressé une mise en demeure à Issad Rebrab, propriétaire du groupe Cevital, révèle le quotidien italien La Repubblica ce lundi 24 avril. Le milliardaire algérien dispose de 15 jours pour se conformer ou non aux exigences de l’Exécutif, précise la même source.

« L’heure n’est plus aux vagues promesses »

À la sortie d’une réunion ministérielle, Carlo Calenda s’est fendu d’une déclaration particulièrement offensive, lui qui prenait soin de ménager l’investisseur algérien. « L’histoire des usines de Piombino est à un tournant critique et j’espère que les propriétaires, et en particulier M. Rebrab, comprennent qu’ils ont passé trop de temps sans voir aucun progrès du projet sidérurgique annoncé. Maintenant, les travailleurs et les institutions doivent avoir des certitudes, le temps n’est plus à de vagues promesses », a-t-il déclaré.

Une alternative à Cevital ?

Le groupe privé algérien serait-il en passe de perdre l’usine de Piombino ? Cevital dispose de 15 jours, à compter de la réception de la lettre de mise en demeure, pour réponde positivement aux demandes du gouvernement et ainsi apporter des garanties précises pour l’application du plan industriel et le respect des engagements de l’investisseur algérien. Dans le cas contraire, il conviendra de « trouver une alternative à Cevital, afin de sauver l’usine et l’outil de travail de plus de 2000 salariés », indique La Repubblica.

Depuis le rachat du complexe de Piombino, l’entreprise algérienne éprouve de grandes difficultés à trouver les financements nécessaires. Bien que Cevital dispose des fonds, ceux-ci sont bloqués en Algérie, au point que le gouvernement italien pourrait intervenir auprès de son homologue algérien, rappelle le journal italien. Le président de la région de Toscane, Ernesto Rossi évoque, ainsi une négociation entre les deux pays afin de débloquer les fonds « supposés ». « En face, nous avons une question qui concerne l’avenir de plus de 4000 travailleurs », a-t-il conclu.

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