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Affaire de Djelfa : « le maintien en détention du Dr Ouali entretient la colère et la mobilisation du corps médical »

Affaire de Djelfa : « le maintien en détention du Dr Ouali entretient la colère et la mobilisation du corps médical »

La section ordinale régionale des médecins de Blida a déploré, ce dimanche 20 août, le rejet par la Cour de Djelfa de la demande de liberté provisoire du Dr Ouali détenue depuis le début du mois en cours dans le cadre de l’enquête sur le décès de la parturiente de Djelfa et son bébé. « Le Dr Ouali n’ayant d’une part aucune responsabilité pénale dans le décès de la parturiente de Djelfa et d’autre part quel que soit le ou les motifs de sa mise en examen, son maintien en détention reste incompréhensible », insiste la section.

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Pour elle, la détention du médecin « ne répond ni à une saine application de la Loi, ni à des considérations humanitaires, ni à un souci de préserver la cohésion et l’ordre social ». « Les articles 123 et 123 bis du code de procédure pénale relatifs à la détention provisoire sont pourtant d’une clarté limpide. Ces articles énoncent clair, net et précis que la détention préventive est une mesure exceptionnelle (…) », rappelle la même source qui regrette le fait que cette décision ne prenne pas en compte le fait que ce médecin soit « une épouse et jeune maman ».

« De plus, le maintien en détention du confrère entretient à juste titre la colère et la mobilisation du corps médical qui ressent être le bouc émissaire que l’on charge de tous les dysfonctionnements, maux et autres insuffisances de notre système de santé », poursuit la section qui souligne le fait que leur consœur « effectuait son service civil auquel seuls les médecins, à la différence de tous les autres universitaires, sont astreints ». « Les médecins, par une autre mesure discriminatoire récente, sont exclus de la décision de dispense d’une tranche d’âge de la population du service militaire », se plaint-elle.

La section du Conseil national de déontologie médicale de Blida critique ensuite la décision du ministre de la Santé concernant l’obligation faite aux médecins privés d’assurer un service de garde « sans aucune concertation avec l’Ordre des médecins ou le syndicat national des médecins libéraux ». « Chargés d’un maximum de devoirs et d’un minimum de droits, ils (les médecins, NDLR) sont dans une réaction incompréhensible, inexpliquée et inacceptable, les boucs émissaires des pouvoirs publics, de certains médias et d’une partie de la population désinformée à cet effet », conclut la section.

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