Plusieurs passagers d’Air Algérie sont bloqués à Djeddah en Arabie Saoudite, faute d’avion pour les ramener au pays. Selon le site spécialisé Voyage Low Cost qui a rapporté l’information ce samedi 10 février, il s’agit de pèlerins partis aux Lieux saints de l’Islam pour accomplir la Omra.
Les raisons de leur blocage dans la ville saoudienne seraient liées à l’indisponibilité de l’appareil qui devait assurer leur vol retour en Algérie, selon le même site. Les passagers bloqués sont pris en charge par Air Algérie en attendant l’envoi d’un appareil pour leur permettre de rentrer au pays.
Cette affaire tombe mal pour le nouveau PDG d’Air Algérie, Hamza Benhamouda qui a été nommé, mercredi 7 février, à la tête de la compagnie aérienne nationale en remplacement de Yacine Benslimane. Ce dernier a dirigé Air Algérie pendant plus de 19 mois. Il avait été nommé en juin 2022 et remplacé le 7 février 2024.
Hamza Benhamouda entame sa mission à la tête de la compagnie aérienne nationale dans un contexte difficile. Au-delà de cette mini-crise, il doit faire face aux nouveaux défis qui se posent à Air Algérie parmi lesquels figurent la hausse de la demande sur le trafic aérien, la faiblesse de sa flotte qui demeure insuffisante, les pressions de la diaspora pour faire baisser les prix des billets…
Ces défis se posent alors qu’Air Algérie a entamé sous le mandat de Yacine Benslimane une vaste opération de transformation pour devenir une compagnie rentable et l’un des bras financiers du pays dans sa stratégie de diversification de son économie qui reste trop dépendante des fluctuations des prix du pétrole.
Air Algérie : quelle stratégie avec Hamza Benhamouda ?
Air Algérie peut jouer un rôle économique important si elle est dotée de suffisamment d’avions pour pouvoir mener convenablement son plan de développement et accélérer sa transformation pour passer d’une compagnie, dont le rôle principal à l’international est d’assurer le transport des Algériens résidents en France, à une entreprise rentable capable d’offrir des solutions de mobilité à de nombreux voyageurs africains, en transformant l’aéroport d’Alger en véritable hub de transit entre les différents continents, et faire de l’aéroport de Tamanrasset un hub de dimension mondial, avec des retombées économiques importantes pour l’extrême Sud du pays.
Avec une flotte de 55 avions qui est renforcée avec 15 nouveaux appareils commandés à Boeing et Airbus en mai dernier et dont la livraison est prévue à partir de 2027, Air Algérie manque de moyens pour concrétiser son ambition, concurrencer les grandes compagnies du continent africain et de la Méditerranée, et surtout rester dans la course en Afrique.
Le nouveau PDG d’Air Algérie, qui n’a pas fait de déclarations à la presse après sa prise de fonction, sera attendu sur sa stratégie pour réconcilier définitivement la compagnie avec ses clients traditionnels, notamment ceux de la diaspora algérienne qui se plaignent régulièrement de la cherté des billets vers l’Algérie, et de gagner de nouvelles parts de marché en Afrique, notamment pour ne pas rester dépendante de la France, son principal marché à l’international.
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