La brouille entre Alger et Paris est terminée. Le ministre français des Affaires étrangères a effectué ce mercredi une visite surprise à Alger où il a rencontré son homologue algérien Ramtane Lamamra.
Il a été reçu aussi par le président Abdelmadjid Tebboune. Après plus de deux mois de tensions, la France et l’Algérie ont décidé de « reprendre le dialogue » sur un certain nombre de dossiers.
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Selon nos sources, Le Drian est venu à Alger pour « apaiser » et « réconcilier » la relation entre les deux pays qui a connu une crise d’ampleur inédite, suite aux propos controversés tenus fin septembre par le président Emmanuel Macron sur la colonisation et le système algérien.
« J’ai exprimé le souhait de travailler à lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre nos deux pays », a-t-il expliqué au sujet de l’objectif de sa visite en Algérie.
Le chef de la diplomatie française ne repart pas les mains vides, puisqu’il a annoncé la reprise du dialogue entre les deux pays sur certaines questions qui fâchent.
« Au cours de nos échanges, nous sommes convenus de reprendre un certain nombre de coopérations qui se traduira par la reprise d’un dialogue opérationnel sur les questions migratoires et humaines », a-t-il dit.
Échanges politiques à partir de 2022
Fin septembre, le gouvernement français a décidé de diviser par deux le nombre de visas accordés aux ressortissants, officiellement à cause du refus d’Alger de délivrer des autorisations de rapatriement de migrants algériens en situation irrégulière en France.
Cette mesure avait provoqué le courroux d’Alger, le président Abdelmadjid Tebboune a même traité le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, de mentir sur les chiffres concernant le nombre d’Algériens que la France veut expulser. Déjà mauvaise, la relation algéro-française s’est détériorée davantage après la révélation des propos de Emmanuel Macron sur l’Algérie.
Outre l’émigration et les visas, le ministre français des Affaires étrangères a discuté avec Lamamra et Tebboune de la coopération dans la lutte contre le terrorisme. Il a annoncé une « reprise d’un dialogue opérationnelle sur la lutte contre le terrorisme, et nos efforts communs pour assurer la sécurité de nos deux pays ». « Nous souhaitons que le dialogue que nous relançons aujourd’hui puisse conduire à des échanges politiques entre nos deux gouvernements à partir de 2022 », a-t-il dit.
