L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, a répondu ce samedi aux accusations du directeur du Bureau central d’investigation judiciaire marocain (BCIJ), Abdelhak El Khiame. Ce dernier accusait une énième fois l’Algérie, le 16 avril dernier, de manquer de collaboration en matière de lutte contre le terrorisme. Il a également affirmé qu’une centaine d’indépendantistes saharaouis localisés dans la région de Tindouf auraient rejoint les rangs de l’État islamique.
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« Il faut juste rappeler à ce monsieur que c’est l’Algérie qui a été le premier pays au Maghreb à abriter, à son initiative, la première réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UMA sur les questions de sécurité. C’était en juillet 2012 », rappelle Amar Belani dans une déclaration à TSA. Il ajoute : « En 2013, c’est également notre pays qui a inclus la question de la lutte contre le terrorisme dans un cadre régional à l’occasion de la réunion des ministres de l’Intérieur, qui s’était tenue à Alger ».
« Maintenant, il faut se poser la bonne question : pourquoi cette dynamique salutaire a été brisée net dans son élan ? Et qui est responsable de cette situation, alors que la réunion des ministres de l’Intérieur a mis en place un Comité de suivi et a adopté une vingtaine de résolutions pour mettre sur pied un partenariat sécuritaire ? Ce n’est certainement pas l’Algérie ; mais la partie marocaine qui faisait de l’ouverture de la frontière une condition pour le lancement effectif de la coopération bilatérale en la matière », affirme l’ambassadeur algérien à Bruxelles.
« Quant aux amalgames autour des prétendues connexions terroristes dans la région, j’avais souligné à l’époque, en tant que porte-parole du MAE et ce dès l’attaque menée par le MUJAO contre la localité de Rabouni, dans une allusion on ne peut plus transparente, que les relais régionaux d’instigation et de repli étaient bien connus. Depuis, les câbles divulgués par le hacker Coleman l’ont confirmé amplement », conclut Amar Belani.
