La sentence est tombée ce lundi 26 mai dans le procès de l’affaire de fraude dans la collecte des signatures de parrainage pour l’élection présidentielle de septembre 2024 en Algérie. Trois candidats à la présidentielle, dont la femme d’affaires Saïda Neghza, ont été condamnés à de lourdes peines de prison ferme.
Les candidats à la présidentielle Saïda Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi, ainsi que de nombreux autres prévenus ont été jugés le 8 mai devant le pôle économique et financier de Sidi M’hamed (Alger) pour octroi d’indus privilèges, abus de pouvoir, abus de fonction, octroi ou promesse d’octroi de présents en espèces pour obtenir des votes et escroquerie.
Ils sont poursuivis pour tentative d’obtenir, par des moyens détournés, des signatures de citoyens ou d’élus afin de pouvoir présenter leur candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre 2024. Ayant échoué dans cette opération, les trois accusés n’ont pas pu se présenter au scrutin.
Achat de signatures : Saïda Neghza et ses enfants lourdement condamnés
Lors du procès, le parquet avait requis 10 ans de prison ferme contre les trois personnages politiques.
Le verdict est rendu ce lundi 26 mai. Saïda Neghza, ancienne présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), a été condamnée à 10 ans de prison ferme assortis de 1 million de dinars d’amende.
Belkacem Sahli, président de l’Alliance nationale républicaine (ANR) et Abdelhakim Hamadi, activiste politique, ont écopé de la même peine. Le tribunal a aussi condamné les enfants de Saïda Neghza à des peines allant de 6 à 8 ans de prison ferme. Les sentences prononcées à l’encontre des autres prévenus, parmi lesquels des élus, des membres de la CGEA et des citoyens, vont de l’acquittement à 5, 6 et 8 ans de prison ferme.
Au total, 82 prévenus sont poursuivis dans cette affaire. Neghza, Sahli et Hamadi ont été inculpés et placés sous contrôle judiciaire en août dernier, tandis que 68 autres accusés ont été placés en détention provisoire.
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