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Au Niger, le ministre de l’Intérieur français interrogé sur la relation entre l’Algérie et Iyad Agh Ghaly

Au Niger, le ministre de l’Intérieur français interrogé sur la relation entre l’Algérie et Iyad Agh Ghaly

C’est une absence qui suscite bien des interrogations compte tenu de sa puissance, de son poids géostratégique et de l’intérêt de la question vu qu’elle est concernée : l’Algérie n’a pas été invitée à la conférence, tenue vendredi à Niamey (Niger), sur la « coordination pour la lutte contre les réseaux de passeurs de migrants » à laquelle ont participé neuf pays africains de la région (Niger, Tchad, Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Guinée, Sénégal et Libye), quatre pays européens (Allemagne, Italie, Espagne, France) et l’Union Européenne.

Cette absence a été soulevée par une journaliste lors d’un entretien accordé à la chaine France 24 par le ministre de l’Intérieur français, Gérard Collomb. « Comment expliquez-vous que l’Algérie ne soit pas présente à Niamey ? », interroge la journaliste.

« Vous savez, c’est le ministre de l’Intérieur du Niger et le G5 Sahel qui a invité aujourd’hui (vendredi, ndlr) les participants. Il se trouve que je connais bien le ministre de l’Intérieur algérien lorsque moi j’étais maire de Lyon et lui, Wali de Sétif. Moi, je l’ai invité, en disant qu’effectivement l’Algérie contribue à la stabilité autour de la méditerranée parce qu’elle-même a ses propres difficultés avec un certain nombre de terroristes qui ont aussi porté la mort en Algérie », a indiqué le ministre de l’Intérieur français.

Gérard Collomb a également été  interrogé sur la prétendue protection qu’apporterait l’Algérie à Iyad Agh Ghaly, l’un des terroristes les plus recherchés par la France, auteur du dernier acte terroriste au Burkina Faso. « La France soupçonne qu’Iyad Agh Ghaly bénéficie de la protection des Algériens. Est-ce que l’Algérie a un double discours ? », a demandé la journaliste de France 24, Roselyne Febvre.

« La France ne soupçonne rien, elle veut des vérités établies. Nous ne savons pas aujourd’hui où se trouve effectivement ce chef terroriste. Par contre, ce que nous savons, c’est qu’aux frontières de l’Algérie nous avons pu frapper très fort un certain nombre de ses adjoints et j’en parlais donc au ministre de l’Intérieur algérien qui me disait : si vous avez pu frapper ici, à proximité de la frontière algérienne, c’est aussi parce que nous n’abritons pas des terroristes en Algérie », a affirmé Gérard Collomb.

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