Un nouveau constructeur automobile de renommée mondiale veut fabriquer des voitures en Algérie. Il s’agit du géant chinois GWM, dont des responsables ont été reçus jeudi 20 mars par le ministre de l’Industrie, a indiqué un communiqué de ce département ministériel.
« Le ministre, Sifi Ghrieb a reçu une délégation de la société chinoise Great Wall Motors (GWM) », selon le communiqué.
GWM est « l’un des plus grands constructeurs automobiles en Chine, présentant plusieurs marques, dont Haval, Tank et Poer », souligne la même source.
Automobile : le chinois GWM présente un ambitieux projet en Algérie
La délégation du constructeur automobile chinois a procédé à la présentation de projet qu’elle « entend lancer en Algérie avec son partenaire algérien ».
Un projet « complet qui comprend, outre la construction de véhicules, la fabrication de pièces détachées, la création d’un centre de recherche et développement et la création d’un centre technique de certification et d’accréditation », peut-on encore lire dans le communiqué.
« Le Ministre », ajoute la même source, « a discuté avec la délégation des mécanismes de la mise en œuvre du projet » et a procédé à « la clarification des cadres juridiques nécessaires » pour sa réalisation.
Une éventuelle arrivée du GWM en Algérie ne peut qu’être bénéfique pour le marché automobile local. Cette démarche entre dans la politique gouvernementale de renforcement de l’industrie locale et de diversification de l’économie.
GWM n’est pas le premier constructeur automobile étranger à exprimer sa volonté d’investir en Algérie. Le groupe Stellantis a déjà implanté une usine de sa marque Fiat à Tafraoui, dans la wilaya d’Oran.
Trois modèles sont assemblés dans cette usine qui a entamé la production en décembre 2023 : Fiat 500, Fiat Doblo van et Fiat Doblo Panorama.
Cherry : début de production dans les « plus brefs délais »
En outre, la marque chinoise Cherry a annoncé en octobre 2024 avoir obtenu « l’agrément pour le lancement de son usine » à Bordj Bou Arreridj en Algérie.
Le constructeur chinois a promis le début de la production de son unité dans les « plus brefs délais », sans donner cependant de date exacte pour l’ouverture de son unité.
Hyundai : un projet de 400 millions de dollars en Algérie
Un autre constructeur et pas des moindres a également annoncé sa volonté de produire ses véhicules en Algérie. Il s’agit du géant de l’automobile coréen Hyundai qui veut, en effet, faire son comeback en Algérie avec un impressionnant investissement estimé à 400 millions de dollars.
Bien que le lieu de l’usine de production ne soit pas encore révélé, Hyundai prévoit la sortie de son premier véhicule assemblé en Algérie pour la fin 2026.
Renault attend toujours le feu vert de l’Algérie
Il est à noter, par ailleurs, que le constructeur français, Renault s’est également manifesté pour reprendre ses activités dans son usine à Oued Tlelat près d’Oran.
La marque au losange attend toujours le feu vert des autorités algériennes pour rouvrir cette usine qui a été inaugurée en 2014. À défaut, elle risque de quitter définitivement le pays à la fin du premier semestre 2025.
Selon l’ancien ministre de l’Industrie Ferhat Aït Ali, Renault n’a pas tenu ses engagements en matière d’intégration. Alors que l’usine de la marque française devait atteindre un taux d’intégration de 30 % après la cinquième année, c’est-à-dire en 2019, elle n’a pas pu dépasser 5 %, selon Ferhat Aït Ali.
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