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Campagne électorale J-18 : les candidats promettent la « lutte contre la corruption » et le « dialogue »

Campagne électorale J-18 : les candidats promettent la « lutte contre la corruption » et le « dialogue »

On ignore si c’est le déroulement du procès d’Ouyahia, de Sellal et d’autres hommes d’affaires qui a inspiré le sujet. Mais de nombreux candidats n’ont pas manqué d’évoquer ce mercredi le sujet de la corruption contre laquelle ils se sont engagés sans surprise à lutter.

A la coupole du 5 juillet à Alger, ce mercredi matin, Azzedine Mihoubi s’est engagé à lutter contre les différents fléaux portant préjudice à l’économie nationale par la « numérisation de l’administration et la consécration de la justice sociale ».

« Nul n’a le droit, quelle que soit sa qualité, de détourner les fonds des Algériens vers l’étranger », a indiqué Mihoubi dont paradoxalement Ahmed Ouyahia son ex responsable à la tête du parti comparaissait au même moment au tribunal de Sidi M’Hamed, dans une affaire de corruption.

C’est ainsi, qu’il s’est engagé, en cas de victoire, à «poursuivre la lutte contre la corruption et le népotisme à travers la généralisation de la numérisation de l’administration », a-t-il dit, selon des propos rapportés par l’agence officielle.

Partisan d’une « République d’institutions fortes » et saluant le rôle de l’armée dans son « compagnonnage du « Hirak » », Azzedine Mihoubi, face à un auditoire rameuté par bus de plusieurs wilayas, a plaidé également la préservation de l’identité nationale, notamment à travers l’appui de la consécration de la langue amazighe.

Et à Blida, il a promis, s’il venait à être élu, d’ouvrir des « canaux de dialogue avec le peuple, s’engageant à présenter annuellement au Parlement un discours afin de permettre aux élus d’exprimer les préoccupations des citoyens ».

La lutte contre la corruption a été également au centre de la campagne d’Ali Benflis à Relizane. Dans ce contexte, il s’est engagé à lutter contre ce fléau qui a «détruit l’Etat et a brisé les institutions », selon ses propos rapportés par la même source, promettant «la collecte des fonds publics et leur distribution équitable à toutes les régions du pays et au profit de tous les citoyens ».

Ali Benflis a de nouveau lancé un clin d’œil à l’opposition à travers un plaidoyer en faveur du dialogue.

«Il n’y a d’autre issue à la crise qui prévaut dans le pays que l’élection présidentielle », a-t-il insisté. «Je n’ai aucun différend avec personne. Il ne faut pas attiser les rancœurs pour semer la fitna entre les Algériens », a-t-il dit, soulignant « l’impératif du dialogue pour surmonter les obstacles et éviter la fitna ».

Pour lui, le futur président doit «faire preuve de patience et d’endurance et doit être à l’écoute des citoyens ». « Il ne faut pas faire injure aux opposants et il faut dialoguer dans le calme », plaide celui qui se présente comme le rassembleur des algériens.

Depuis la ville d’El Tarf, Abdelaziz Belaid, lui, s’est prononcé en faveur de « l’équilibre régional et l’attribution équitable des projets en fonction des besoins et des spécificités de chaque région ».

« A cause de la mauvaise gestion et du régionalisme, nous avons perdu 20 ans durant lesquels nous aurions pu réaliser des miracles », a-t-il critiqué, selon l’agence officielle.

C’est pourquoi, il estime nécessaire de revoir le découpage administratif de manière «étudiée », et ce du point de vue «socioéconomique et pas uniquement politique ».

Estimant que les citoyens doivent faire preuve de « vigilance et de responsabilité » dans cette conjoncture instable à l’origine du blocage de nombreux projets, Abdelaziz Belaid, s’est par ailleurs engagé à « dialogue » avec ceux qui réclament la justice et une vie décente, non sans rendre hommage aux patriotes, aux GLD et à l’ANP «sans lesquels, a-t-il dit, l’Etat algérien se serait écroulé durant les années de terrorisme ».

Si Abdelmadjid Tebboune n’a pas programmé de sortie, selon l’agenda du jour, Abdelkader Bengrina devait pour sa part animer un meeting à Oran.

Le 18e jour de la campagne électorale a été marqué par de nombreuses manifestations anti-vote dans plusieurs villes du pays dont Bejaia, Tizi Ouzou, Sétif et Bouira.

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