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Carnet de campagne, jour 14 : Ouyahia répond à Ould Abbès, Touati défend les candidates sans visage

Carnet de campagne, jour 14 : Ouyahia répond à Ould Abbès, Touati défend les candidates sans visage

Toufik Doudou / NEWPRESS

·  Ahmed Ouyahia, président du RND, a répondu à Tipaza aux attaques du secrétaire général du FLN : « Nos listes sont propres, ne sont pas souillées par l’argent sale ni le fruit de la chkara. Le RND soutient le président de la République depuis 18 ans. C’est un parti novembriste, né dans une période difficile de l’Histoire du pays. Une période tourmentée, l’Algérie était menacée de démantèlement. Nous saluons les hommes de la résistance, les gardes-communaux, les DEC, les services de sécurité et la famille révolutionnaire qui étaient là à cette période. Aujourd’hui, nous proposons un programme pour contribuer à la gestion du pays ». Il a prévenu contre « les résidus du terrorisme » et contre ceux qui « veulent diviser le peuple algérien ». Le marché pétrolier n’est, selon lui, plus maîtrisé par l’Opep,« mais aux mains des Américains ».

·  Djamel Ould Abbes, secrétaire général du FLN à Oran :« Nous visons la majorité absolue, car c’est à partir de cette bataille que se dessinera l’avenir. Le FLN se distingue des autres partis par sa légitimité historique et révolutionnaire . Le FLN c’est l’État et l’État c’est le FLN. Le FLN a le monopole sur le président de la République et a le poids de l’histoire. Et celui qui a mal à la tête, il y a du paracétamol ! ». Il a appelé les militants du parti à mener « une campagne civilisée ». À Mostaganem, il a répondu aux critiques qui le ciblent : « Je suis un moudjahid qui a été condamné à mort. Je défie quiconque de prouver le contraire. J’étais l’élève de Ben Abdelmalek Ramdane lorsqu’il était l’adjoint de Larbi Ben M’Hidi dans la zone de Tlemcen ».

·  Abderrazak Makri, président du MSP, à Biskra : « Le rêve algérien devra permettre à l’Algérie d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en dix ans. En 5 ans, le pays deviendra une destination privilégiée dans le domaine des services. L’Algérie sera en dix ans la première puissance industrielle en Afrique et dans le monde arabe et parmi les 20 premiers pays industriels au monde ». Il a évoqué la possibilité de créer à terme 2 millions d’entreprises dans les secteurs de l’agriculture, des services et de l’industrie. « L’Algérie ne dispose actuellement que de 600.000 entreprises », a-t-il précisé. Il a annoncé que le MSP fera partie du prochain gouvernement pour « sauver l’Algérie de la noyade ».

·  Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) à Skikda et Annaba : « La loi de finances 2017 a laminé le pouvoir d’achat des familles ouvrières et celles de la classe moyenne. Dans le pays, il y a une véritable mafia du foncier. Les élections sont un moyen pour faire entendre les aspirations de la majorité. Il faut se mobiliser pour empêcher la fraude ».

·  Abdelmalek Bouchafa, premier secrétaire du FFS à Oran : « Le FFS poursuivra la lutte pour les libertés et pour une démocratie efficace. Le FFS s’oppose aux politiques prônées par le pouvoir, mais ne s’oppose pas à l’État algérien. Le combat politique se mène dans le cadre des institutions et avec des moyens pacifiques ». Le FFS est, selon lui, déterminé à poursuivre le combat pour que les Algériens retrouvent confiance en leurs élites politiques.

·  Amara Benyounes, président du Mouvement populaire algérien (MPA) à Relizane : « Je suis un homme politique, pas un imam qui fait des fetwas. Nommé ministre du Commerce, j’ai trouvé que les vins étaient en vente. J’ai quitté ce ministère et les vins sont toujours en vente. Je défie quiconque de me ramener la copie d’une autorisation permettant la vente des boissons alcoolisées en Algérie que j’aurais signée. L’Algérie consomme annuellement 200 millions de litres de vin ». L’Algérie a, selon lui, des ennemis à l’extérieur. « Les législatives sont un moment pour se rassembler autour de l’État et son Président », a-t-il affirmé.

·  Mohcine Belabbas, président du RCD a appelé, à Tizi Ouzou, à la création de parlements et de gouvernements régionaux sous l’autorité d’un État central qui s’occupe de la défense nationale et de la politique extérieure. « Ce système de gouvernance existait à l’époque de la guerre de libération nationale et a permis de chasser le colonisateur français. Il faut supprimer les dairas et transférer leurs budgets vers les communes », a-t-il proposé. Il a appelé à instaurer une pension pour les personnes démunies qui sont dans l’incapacité d’acheter des médicaments.

·   À Relizane, Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement, a répondu à Ould Abbes : « Dire que le parti est l’État n’augure rien de bon pour l’avenir du pays. La privatisation de l’État est un crime à l’encontre des Algériens. L’Algérie appartient à tous, pas à certains. Et dire que nous allons rester un siècle encore, est une atteinte claire aux droits des gens qui aspirent au changement démocratique qui viendra à travers les urnes ».

·  Amar Ghoul, président de Tajamou amal el Jazair (TAJ) à Djelfa : « Taj est un parti d’État. Il vient des profondeurs populaires avec une nouvelle vision, un programme alternatif réaliste et de nouveaux visages. Lorsque l’État s’effondre, le pays chute. Aussi, TAJ contribue-t-il à la construction d’institutions fortes dans le cadre de l’équilibre et de l’intégration entre les wilayas ». Il a prévenu contre la marginalisation des jeunes et a appelé à leur intégration dans l’action politique.

·  Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA) à El Watan : « Les citoyens donnent leurs voix à un programme pas à une personne. Celle-ci importe peu pour eux. Ils n’ont pas besoin de connaître son visage. Cette personne est passée par une enquête administrative. De plus, c’est le parti qui l’a désignée qui prépare le programme dont il est le seul responsable ».

·  Abdelaziz Belaid, président du Front Al Moustakbal, à Chlef : « Les universitaires et les gens instruits doivent être la locomotive de cette nation. Ils ne doivent pas avoir peur de la scène politique. En tant qu’intellectuels, vous avez des responsabilités à assumer. Il y a des fortunes mal acquises qui cherchent à imposer leur loi en exerçant des pressions sur les institutions de la République ». Il s’est dit favorable à « une deuxième République » en Algérie et à l’instauration « d’une éthique politique » dans le pays.

·  Mohamed Saïd, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), à Souk Ahras : « Il faut développer l’agriculture saharienne car le Nord ne suffit plus. L’agriculture est une solution essentielle. Le tourisme n’est pas suffisamment développé. Ici, à Souk Ahras, il n’y a pas d’hôtel ». Il a souligné l’importance de sauvegarder l’unité nationale et de construire des institutions « avec une légitimité suffisante ».

·  Sabrina Dehilis, membre du comité central du parti Talai Al Hurriyet à Radio Orient : « Le boycott des élections est un droit légal et constitutionnel qui doit être respecté par tout le monde, ne serait-ce que comme un signe de civisme et de démocratie. On doit également respecter la position de ceux qui participent au scrutin. Et chacun doit expliquer sa position. En ce qui nous concerne, nous ne croyons plus à des élections en Algérie dans les conditions actuelles ».

·  Noureddine Bedoui, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, a appelé, à Boumerdes, les présidents d’APC et les walis à effectuer des campagnes de proximité en direction des citoyens pour les inciter à participer aux élections législatives. « La meilleure voie à même de préserver les acquis de sécurité et de stabilité sera l’accomplissement par le citoyen de son devoir électoral », a-t-il noté. Il a évoqué « les menaces extérieures » contre l’Algérie dont le terrorisme aux frontières du pays. 

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