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Carnet de campagne, jour 18 : des promesses et des mises en garde

Carnet de campagne, jour 18 : des promesses et des mises en garde

Amara Benyounes, président du Mouvement populaire algérien (MPA), à Sétif : « Que celui qui veut s’opposer, soutenir ou changer aille voter. Les élections sont l’unique solution démocratique, il n’existe pas d’autres choix ». L’Algérie peut, selon lui, dépasser la crise économique actuelle. « Le pays n’a pas de dette extérieure et dispose de plus de 100 milliards de dollars de réserves de change. Une situation complètement différente de celle vécue dans les années 1980 », a-t-il précisé appelant à des réformes économiques profondes.

Le chef du MPA a indiqué que l’État doit libérer l’initiative et éliminer toutes les entraves « qui empêchent l’investissement privé de se développer ». Il a proposé de charger les APC de la gestion du foncier industriel et de relier l’université au monde de l’entreprise.

Djamel Ould Abbes, secrétaire général du FLN, à Biskra : « Le programme de notre parti vise à garantir une vie prospère pour le peuple algérien, loin de toutes promesses utopiques et dans l’unité du territoire national et des Algériens. Le FLN est le fondateur de l’État algérien et son épine dorsale. Il a enfanté de grands hommes ». Il a promis la construction d’un centre hospitalo-universitaire et une faculté de médecine à Biskra.

Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), à Béjaïa : « L’enjeu des prochaines élections est de modifier les rapports de force au sein du parlement. Un vote massif peut favoriser la création de groupes parlementaires acquis aux travailleurs et aux classes laborieuses« . Elle a prévenu contre « les dérives des oligarques » qui peuvent « mener le pays à la ruine ». « Leur politique est de gagner toujours plus sur le dos du pays et des travailleurs », a-t-elle soutenu, proposant de sortir de l’accord d’association avec l’Union européenne.

À la radio, Louisa Hanouna a accusé les partis de « la prétendue majorité » (RND et FLN) de recourir à la contrainte pour amener les foules vers les salles pour assister aux meetings. « Ils n’ont plus de base sociale. Nos militants viennent de leur plein gré », a-t-elle affirmé.

Abderrazek Makri, président du MSP, à Saïda : « Nous nous engageons, si nous obtenons la majorité et serons au gouvernement, de transformer l’Algérie, en cinq années, en une destination privilégiée dans le monde arabe, en termes de services, tourisme, transports, enseignement et santé. Nous voulons réaliser un rêve, développer notre pays. D’autres pays n’ont pas nos moyens et nos capacités, mais ils ont réussi à avancer et à concurrencer les États-Unis ». Il a fait un plaidoyer en faveur de la participation de la femme à la vie politique. « L’accès de la femme au Parlement signifie sa responsabilisation et la mise en échec des complots qui visent la famille », a-t-il noté.

Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND à Bouira : « La seule solution à nos problèmes réside dans le travail et nous devons travailler davantage pour sortir de cette crise et améliorer les conditions de notre vie et de notre pays ». La stabilité, la sécurité et l’unité de l’Algérie sont, selon lui, des acquis à préserver. « Tamazight, langue nationale et officielle, est le ciment de cette unité« , a-t-il souligné.

Ouyahia a proposé l’élargissement des périmètres irrigués, la bonne exploitation des ressources hydriques, la création de nouvelles zones industrielles et l’octroi de crédits sans intérêts aux fonctionnaires pour les aider à accéder au logement.

Moussa Touati, président du FNA, à Alger : « Il faut que les citoyens contribuent à mettre fin à l’économie de rente pour réaliser un développement économique durable et faire de l’Algérie un pays pionnier dans différents domaines. Nous prônons le changement à travers l’édification d’institutions populaires fortes, la promotion de l’emploi et la justice ». Il a estimé que le principe de séparation des pouvoirs doit être respecté, autant que les droits humains. Il a appelé à intensifier la lutte contre la corruption. « Pour cela, il faut élire les personnes capables d’opérer le changement positif que les Algériens attendent », a-t-il estimé.

Mohcine Bellabes, président du RCD, à Bouira : « Nous proposons l’élaboration d’une ‘Carte vie’ destinée uniquement aux personnes démunies incapables de subvenir aux soins médicaux et à l’achat des médicaments. Il est vrai que l’État favorise les soins gratuits, mais les médicaments et l’imagerie ainsi que les opérations chirurgicales restent chères pour les citoyens démunis ». Il a proposé une augmentation de la bourse des étudiants, considérée comme faible. Les subventions des produits de première nécessité doivent, selon lui, profiter aux pauvres et non pas aux riches. « Nous devons créer l’impôt sur les grosses fortunes et annuler l’impôt sur les faibles revenus », a-t-il souligné.

Amar Ghoul, président de Tajamou amal el jazair (TAJ), à El Tarf : « Nous proposons la création d’espaces d’échange et de commerce dans les zones frontalières. Les jeunes doivent être soutenus pour la création de micro-entreprises dans le domaine des services, de l’industrie légère et l’agriculture pour qu’ils contribuent au développement local ».

Filali Ghouini, président du Mouvement El-Islah, à Chlef : « Le contexte mondial nous incite à redoubler d’efforts et à nous unir. Nous militons pour un État civil où les droits et les libertés seront élargis et où les élites politiques pourront activer loin de toute pression ». M. Ghouini a pris la défense des journalistes estimant qu’ils doivent bénéficier de davantage de liberté. « L’accès à l’information doit leur être facilité afin qu’ils informent mieux l’opinion publique et pour que le citoyen n’ait pas à recourir aux organes étrangers qui diffusent des informations erronées et tendancieuses ciblant notre État et notre société », a-t-il ajouté. Il a prévenu contre « l’envahissement » des hommes d’affaires. « Ils veulent dominer toutes les assemblées élues. Aujourd’hui, ils achètent la présence du public dans les salles pour les meetings et demain, ils vont acheter les voix », a-t-il prévenu.

Abdelaziz Belaid, président du Front El Moustakbal, à Blida : « Nous proposons un programme d’urgence pour reconstruire les institutions de l’État algérien. L’éducation, la santé et la justice sont des secteurs prioritaires pour nous. La justice doit être indépendante. C’est l’épine dorsale de tout État. Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) doit être élu par les membres du conseil ». Il a regretté que des jeunes diplômés, dont des vétérinaires et des ingénieurs agronomes, travaillent comme des serveurs dans les cafés. « Nous les avons abandonnés. Des terres agricoles ont été données en concession et des sommes d’argent importantes ont été dégagées pour l’agriculture. Où sont les résultats ? », s’est-il interrogé.

Djamel Benabdeslam, président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN) à Skikda : « L’abstention conduira vers l’APN des arrivistes qui ne défendront pas l’intérêt des Algériens ni de celui de l’État ».

Après Adrar, les personnalités appelant au boycott des élections législatives du 4 mai sont à In Salah, dans la wilaya de Tamanrasset. La délégation est composée, entre autres, de Samir Belarbi et de Saâd Bouakba.

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