Du nouveau pour le rapatriement des devises issues de l’exportation de services par les entreprises et startups algériennes ainsi que pour l’utilisation des cartes Visa et Mastercard. Le gouvernement vient de prendre une mesure susceptible de faciliter les paiements à partir de l’étranger au profit des opérateurs algériens.
C’est Yacine Oualid, le ministre de l’Économie de la connaissance, des startups et des micro-entreprises, qui l’a annoncé, lundi 20 mai, au cours d’un forum à Alger sur les technologies de l’information (CTO Forum).
Après avoir rappelé la décision de permettre aux startups de disposer de l’intégralité des devises issues des opérations d’exportation, le ministre a fait savoir que « dans les prochains mois », il sera possible d’effectuer des transferts en ligne à partir de l’étranger par les cartes de paiement internationales Visa et Mastercard.
Cela permettra aux startups algériennes de percevoir le produit de leurs prestations (abonnements ou factures) directement dans leurs comptes au niveau des banques algériennes sans passer par des prestataires étrangers.
La mesure devrait booster l’activité de nombreuses startups et entreprises algériennes qui proposent des services et des prestations de qualité à des clients étrangers, mais qui font face à l’écueil du paiement, notamment par les particuliers quand il s’agit d’abonnements par exemple.
Cartes Visa et Mastercard : ce qui va changer en Algérie
Yacine Oualid a réitéré à l’occasion la volonté de l’État à encourager l’économie numérique, rappelant les nombreuses mesures prises à cet effet.
Il sera désormais possible, « dans les prochaines semaines », en Algérie de créer une startup ou une entreprise « en cinq minutes », grâce à la numérisation totale du processus qui a permis d’éliminer toutes les entraves bureaucratiques devant les porteurs de projets et d’idées.
Un groupe de travail, mis en place conjointement avec le ministère du Commerce, planche sur la question, avec l’objectif d’arriver à délivrer un registre de commerce « 100 % numérique ».
La numérisation doit être au cœur du changement et ne doit pas être considérée comme un luxe, a réaffirmé le ministre des Startups.
La numérisation est adoptée depuis janvier dernier pour l’obtention de la carte d’autoentrepreneur, destinée aux très petites entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 5 millions de dinars pendant trois années consécutives.
Dans son intervention, Yacine Oualid s’est aussi engagé à donner une meilleure « visibilité » sur la scène internationale aux entreprises algériennes activant dans le domaine du numérique.
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