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Choix du mouton de l’Aïd : les conseils d’un vétérinaire

Choix du mouton de l’Aïd : les conseils d’un vétérinaire

L’Aïd-el-adha sera célébré cette année mardi 21 août en Algérie. À une semaine de la fête du sacrifice, le Dr Malki, vétérinaire exerçant dans la fonction publique, donne quelques conseils pour bien choisir un mouton de l’Aïd.

Quel mouton choisir ? 

« Certains maquignons font manger du sel aux moutons juste avant leur mise sur le marché, afin qu’ils consomment beaucoup d’eau et paraître gros et bien portants. Il suffit alors pour l’acheteur de palper le ventre du mouton pour vérifier s’il est gonflé ou s’il est réellement gros », conseille d’emblée notre vétérinaire.

Et de poursuivre : « Le mouton doit avoir une bonne allure. Il ne doit pas avoir de la fièvre, c’est-à-dire pas plus de 39.5 degrés Celsius. Il ne doit pas être maigre. S’il est chétif, c’est un signe de maladie chronique ou de parasites. Si on lui donne du pain ou des graines de blé, il doit les manger même s’il n’a pas fin. Il ne doit pas être pâle, car c’est souvent un signe d’une parasitose ».

Fièvre aphteuse

Comment reconnaître un mouton atteint de la fièvre aphteuse ? Et dans ce cas, la viande est-elle consommable ?  « Les humains peuvent contracter la maladie (fièvre aphteuse) par contact avec des animaux infectés, mais c’est extrêmement rare. Le virus est sensible à l’acide gastrique, il ne peut donc pas contaminer l’homme par la consommation de viande infectée. Chez les moutons, la fièvre aphteuse se manifeste par une température élevée qui baisse rapidement après deux ou trois jours, des aphtes à l’intérieur de la bouche qui provoquent une production excessive de salive filandreuse ou écumeuse, et des cloques sur les pieds qui peuvent s’ouvrir et faire boiter. La fièvre aphteuse se manifeste chez les humains par des malaises, de la fièvre, des vomissements, des lésions rouges ulcératives des tissus de la bouche et quelquefois des lésions vésiculaires de la peau sous forme de petites cloques», répond le vétérinaire.

Parmi les maladies les plus fréquentes chez les moutons, le Dr Malki cite « les parasitoses dont la plus connue est l’hydatidose pulmonaire. Le mouton est infesté par un parasite appelé le ténia Echinococcusgranulosus qui mesure quelques millimètres de long. C’est une maladie pouvant toucher à la fois l’homme et l’animal. Cette maladie se manifeste chez le mouton et chez l’homme par des kystes. Les poumons et les kystes doivent être incinérés. Il ne faut surtout pas les offrir aux chiens », avertit Dr Malki.

Ce vétérinaire cite également « l’ictère, où la carcasse et les organes sont jaunes ictériques. Dans ce ces, le mouton malade est reconnaissable par une conjonctive de l’œil. La viande est impropre à la consommation ».

« Attention cette maladie est à ne pas confondre avec l’adipoxanthose qui est une coloration de la graisse en jaune due à l’alimentation du mouton riche en xanthine par exemple. Dans ce cas la viande est propre à la consommation humaine. Si la carcasse est jaune et le blanc de l’œil est jaune, cela signifie que c’est un ictère: la viande n’est pas propre à la consommation », souligne Dr Malki.

Tuberculose milliaire

« Si le blanc de l’œil n’est pas coloré, c’est l’adepoxanthose : la viande est consommable », poursuit-il. « Pour enlever le doute entre l’ictère et l’adepoxanthose, il faut consulter un vétérinaire », tranche Dr Malki qui cite un autre exemple de maladie : « La tuberculose milliaire de la plèvre qui se manifeste par des abcès milliaires qui tapissent la plèvre (paroi intérieure du thorax). À la coupe de la carcasse au couteau, en entend des crissements dus à la calcification de ces abcès qui peuvent être observés dans le foie, la rate et d’autres organes. Dans ce cas, il faut consulter un vétérinaire qui établira un diagnostic de certitude. Si la tuberculose milliaire est confirmée, toute la carcasse doit être incinérée ».

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