La scène politique vit depuis plusieurs jours au rythme du bras de fer entre le gouvernement et le patron du groupe ETRHB Ali Haddad. Le dernier épisode de l’affaire a été signé hier par Haddad qui a répondu aux mises en demeure qui lui ont été adressées par plusieurs organismes publics.
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Haddad a opté pour des réponses purement techniques détaillant point par point les problèmes d’ordres financier et logistique qui freinent l’avancement des projets dont il a la charge, rejetant ainsi de la manière la plus diplomatique les accusations du gouvernement.
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La sortie de Haddad n’a suscité aucune réaction de la part du gouvernement, ni des organismes à l’origine des avertissements. Un silence qui amène certains observateurs à se demander s’il y aura une suite à l’affaire Haddad.
Dans la foulée, l’on dit que le premier ministre Abdelmadjid Teboune n’a aucune intention de répondre et pourquoi le ferait-il, lui qui a d’autres grands dossiers à diriger et un plan d’action à mettre en œuvre dans le sillage d’une crise économique qui vide chaque jour davantage les caisses de l’État ? « Le programme du gouvernement ne peut être réduit à une affaire impliquant un ou deux hommes », soulignent certains observateurs.
Ce qui est certain néanmoins c’est que cette affaire a sérieusement bousculé les milieux politiques et économiques nationaux. La raison ? Le conflit a éclaté entre deux hommes « puissants », de surcroît proches du Président : Abdelmadjid Teboune, réputé très proche et des plus fidèles du cercle présidentiel, et Ali Haddad qui, jusqu’à preuve du contraire, a bénéficié de l’appui et de la protection du Président depuis au moins 2009.
Le conflit a pris des proportions alarmantes avec le positionnement de certains acteurs à l’image du Secrétaire général de l’UGTA qui a surpris tout le monde en défiant Tebboune, et le silence intrigant d’autres, comme Ahmed Ouyahia.
Ce mercredi en fin de journée, un signe d’apaisement est venu du Palais du gouvernement. Tebboune rencontrera Haddad et Sidi Saïd dimanche prochain pour préparer la prochaine Tripartite. Et enterrer la hache de guerre ?
