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Coronavirus : des cas de contamination mystérieux sur un porte-avions français

Coronavirus : des cas de contamination mystérieux sur un porte-avions français

Des mystérieux cas de contaminations au coronavirus Covid-19 ont été enregistrés sur deux porte-avions, l’un français et l’autre américain, rapportent ce dimanche plusieurs médias, qui évoquent en particulier une contamination mystérieuse pour le cas du porte-avions français « Charles De Gaulle ».

550 militaires ont été testés positifs au Covid-19 à bord du porte-avions américain « Théodore Roosevelt », rapporte Le Figaro. 103 nouveaux cas ont notamment été diagnostiqués ce samedi, a annoncé la marine américaine, la Navy, qui précise que 92% des membres d’équipage ont subi des tests de dépistage et que 3673 se sont avérés négatifs.

3696 marins ont en outre été débarqués et transférés dans des hôtels ou des casernes sur l’île de Guam dans le Pacifique, où le navire est à quai. Le capitaine du « Théodore Roosevelt », Brett Crozier, a été démis de ses fonctions début avril après avoir écrit une lettre de plusieurs pages à sa hiérarchie demandant l’évacuation immédiate du porte-avions, après la découverte de plusieurs cas de Covid-19. Crozier estimait que le Pentagone ne prêtait pas assez attention à la situation.

Le secrétaire à l’US Navy par intérim, Thomas Modly, a par la suite été contraint à démissionner après avoir été vivement critiqué pour sa gestion de la crise. Il avait pourtant bénéficié du soutien de son ministre de la Défense, Mark Esper, lorsqu’il avait démis de ses fonctions Brett Crozier.

En parallèle, 50 cas de contamination ont mystérieusement été recensés à bord du porte-avions français « Charles-de-Gaulle », rapporte ce samedi Franceinfo. Le porte-avions français est attendu ce dimanche 12 avril dans l’après-midi à Toulon (Var). Dès leur descente, les personnels vont être confinés pendant 14 jours « dans des enceintes militaires avant de rejoindre leurs foyers », a indiqué le ministère français des Armées.

« Des capacités d’hébergement et d’alimentation seront mises en place sur les bases navales et aéronavales, pour assurer le meilleur accueil aux marins en quatorzaine », précise le ministère français, ajoutant que l’équipage sera testé avant le retour des marins dans leur foyer et l’ensemble des bâtiments et aéronefs seront désinfectés « pour leur permettre de recouvrer au plus tôt leur pleine capacité opérationnelle ».

Une équipe d’experts a été diligentée à bord pour résoudre le mystère et comprendre comment des cas suspects ont pu se manifester après trois semaines d’autarcie, quand la science évoque généralement un seuil de contamination de 14 jours, rapporte Le Parisien.

Les experts ont déjà plusieurs pistes à traiter. À Brest, les membres d’équipage avaient pu débarquer du 13 au 15 mars, explique la même source qui ajoute qu’à leur tour, les premiers contaminés ne seraient pas tombés malades. L’originalité de ce scénario qui expliquerait ce mystère résiderait sans doute dans la progression silencieuse du virus, suivie par un boom des cas symptomatiques, indique Le Parisien.

Une autre hypothèse expliquant le mystère serait liée au fait que le « patient zéro » parmi les marins ait été contagieux avant d’éventuellement développer lui-même des symptômes à partir d’un temps largement supérieur à la période d’incubation généralement considérée, de 6 à 14 jours. Un fait rare, mais plausible tant le voile autour du coronavirus n’a pas encore été totalement levé.

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