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Daech sur le point de perdre ses fiefs en Irak et en Syrie

Daech sur le point de perdre ses fiefs en Irak et en Syrie

L’étau se resserre en Irak et en Syrie autour de l’organisation Daech. Jeudi, les forces irakiennes ont annoncé, avoir repris la mosquée Al-Nouri. C’est dans cette mosquée emblématique que le calife auto-proclamé Abu Bakr al-Baghadadi avait fait sa première et unique apparition publique il y a trois ans, en juillet 2014, pour annoncer la naissance du califat de l’État islamique. « Nous assistons à la fin du faux État de Daech » a affirmé le premier ministre irakien Haider al-Abadi.

Acculé dans ses propres fiefs

Cette victoire symbolique ouvre la voie à la reconquête de Moussol, deuxième plus grande ville d’Irak. Mais l’organisation État islamique (EI) n’entend pas pour autant déposer aussi facilement les armes. Vendredi 30 juin, les forces combinées irakiennes ont fait face à une énième contre-offensive des daechistes. Cette fois, elle était dirigée contre le poste frontalier d’al-Walid, situé sur la frontière avec la Syrie. Cette contre-attaque, qui a fait dix morts et quatre blessés au sein des forces irakiennes, s’est toutefois soldée par un échec.

En Syrie, la bataille pour la prise de contrôle de Raqqa, capitale autoproclamée de Daech, se poursuit. À Alep, la vaste attaque que mènent les troupes du régime dans la région a poussé les terroristes à abandonner ce fief. « Daech s’est complètement retiré de la province d’Alep face à l’avance des forces du régime », a déclaré le chef de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Comme Mossoul, Alep était contrôlée par Daech depuis 2014.

Daech a perdu 60% de son territoire, mais reste menaçant

Plus globalement, l’organisation terroriste a perdu 60% de son territoire en Irak et en Syrie et 80% de ses revenues, selon une étude du cabinet d’analyse IHS Markit publiée jeudi 29 juin, citée par Le Figaro.

D’après l’étude du cabinet londonien, le territoire du califat installée à cheval entre les deux pays depuis 2014 est passé de 90 000 km² en janvier 2015 à 36 200 km² en juin 2017.

« La montée et la chute de l’EI se caractérisent par une expansion rapide suivie d’un déclin continu. Trois ans après sa proclamation, il est évident que le projet de gouvernance du califat a échoué », analyse Columb Strack, un expert du Moyen-Orient à IHS Markit.

« Le reste du califat devrait se désintégrer avant la fin de l’année (2017) et son projet sera réduit à une série de zones urbaines isolées qui devrait être reprise au cours de 2018 », prédit-il.

Toutefois, malgré les revers subis sur le terrain, l’organisation terroriste demeure menaçante, notamment à l’échelle internationale. En témoignent, les récentes attaques perpétrées par ce qui est appelé « loups solitaires » dans plusieurs villes européennes, notamment, Manchester, Londres (au moins deux fois depuis le mois de mars), et Paris. Des attaques qui démontrent que la capacité d’embrigadement de Daech reste intacte.

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