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Différend entre l’UE et l’Algérie : Bruxelles envoie un chef négociateur à Alger

Différend entre l’UE et l’Algérie : Bruxelles envoie un chef négociateur à Alger

L’Espagnol Ignacio Garcia Bercero, directeur au niveau de la direction générale du commerce à la Commission européenne, sera à Alger jeudi 26 avril prochain, pour entamer les discussions avec les autorités algériennes sur les questions commerciales après la décision de l’Algérie de limiter les importations.

Une décision qui a suscité des critiques côté européen. « Il y aura certainement un dialogue. Il vient ici pour parler avec ses homologues. Vous m’excuserez. Vous insistez beaucoup. Mais, je n’en dirai pas plus. Lorsque le moment sera opportun, nous informerons comme nous pouvons », a déclaré John O’Rourke, chef de la délégation de l’Union européenne (UE) à Alger, après une conférence de presse, ce lundi 23 avril, au Petit théâtre de l’Office Riadh El Feth, consacré au 19e Festival européen en Algérie.

Lors de la même conférence de presse, le diplomate européen n’a pas voulu s’étaler sur la volonté de Bruxelles d’activer l’article 100 de l’Accord d’Association, signé avec Alger en 2002, relatif à l’arbitrage pour le règlement des différends.

« Des déclarations ont été faites. Nous attendons la visite du directeur M. Bercero pour les discussions. Je pense qu’il est temps maintenant de laisser les experts discuter en toute sérénité. Je ne fais plus de déclarations à la presse. Et, pour le moment, il faut laisser les choses se décanter lors de ces discussions qui se tiendront cette semaine et au-delà. Donc, je n’ai rien d’autres à rajouter », a précisé John O’Rourke.

Il n’a pas voulu donner plus d’informations sur l’invitation lancée par Alger, depuis février 2018, à Cecilia Malmström, Commissaire européenne au commerce, pour une visite officielle en Algérie.

« Je n’ai pas de commentaires à faire. Le moment n’est pas opportun de commenter », a-t-il répondu.

Comme il a refusé de revenir sur les récentes déclarations du FCE et de l’UGTA dénonçant la position de l’UE sur les mesures de protection prises par l’Algérie après l’effondrement des cours pétroliers et la chute des recettes en devises du pays.

Mardi 10 avril, Cecilia Malmström a déclaré, devant l’Assemblée nationale française, que les limitations d’importations décidées par l’Algérie n’étaient pas conformes « avec les accords de libre-échange » contenus dans l’Accord d’Association signé par l’Algérie et l’UE et applicable depuis le 1 septembre 2005. « En cas d’échec du dialogue entre les deux parties, il faudra évoquer les clauses de règlement de différends », a-t-elle annoncé.

Selon l’article 100 de l’Accord, le règlement de tout différend entre les deux partis signataires se fait par recours au Conseil d’Association ou à l’arbitrage. Ignacio Garcia Bercero est considéré à Bruxelles comme l’un des principaux négociateurs en commerce extérieur de la Commission européenne.

En cette qualité, il participé à l’Uruguay Round et au Doha Round, cycles de négociations liées à l’Organisation mondiale du commerce (OMC, ex-GATT). À la délégation de l’UE à l’ONU, il a travaillé sur le dossier de la régulation des barrières tarifaires. Il est actuellement en charge du dossier des négociations autour du Traité de libre-échange transatlantique (TTIP).

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