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Discours d’Ouyahia au FCE : ce qu’en pensent les chefs d’entreprises

Discours d’Ouyahia au FCE : ce qu’en pensent les chefs d’entreprises

Anis Belghoul / NEWPRESS

Au lendemain du discours du premier ministre Ahmed Ouyahia devant les patrons du FCE, TSA est allé à la rencontre des exposants pour recueillir leurs réactions.

« L’intervention du Premier ministre a permis de nous donner une visibilité et de répondre un peu à nos attentes. Je pense que cela va permettre de donner un nouvel élan à notre économie », estime Laid Benamor, PDG du groupe éponyme, un des leaders algériens dans l’agroalimentaire.

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Selon lui, le gouvernement a envoyé « des signaux forts pour relancer l’économie ». En outre, le patron du groupe privé et président de la Caci se félicite de l’annonce de l’application de la préférence nationale dans la majorité des marchés publics.

Pour Aomar Habes, DG du groupe Faderco, société spécialisée dans la fabrication d’articles d’hygiène corporelle, le gouvernement a une approche réaliste et une connaissance des entreprises. « Pour une fois, nous avons eu en face de nous des ministres très au fait de la situation, qui ont bien capté les choses et qui sont très sensibles à nos requêtes, c’est un fait inédit », s’enthousiasme t-il à TSA.

Mais parmi les exposants du FCE, certains sont plus nuancés. « On ne dit pas que rien n’est fait, mais par contre, il y a encore des éléments à mettre en place », juge Rafik Boussa, à la tête de la filiale algérienne de Grant Thornton, cabinet d’audit international présent dans 140 pays.

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S’il considère que « le marché algérien est porteur en raison de la demande d’accompagnement dans le conseil et la stratégie », il regrette les lacunes législatives et réglementaires qui compliquent l’activité de son entreprise. « Des assouplissements ont été apportés, mais à un moment donné, il y a lieu de mettre un coup d’accélérateur ».

Le constat est similaire du côté de RAS Algérie, filiale de RAS Group, une société internationale spécialisée dans les services informatiques aux entreprises. Mourad Ramdani, le patron de la filiale algérienne, déplore les lenteurs administratives et bancaires, notamment les retards dans les transferts de fonds vers l’étranger. « Dans certains cas, nous avons des impacts négatifs sur la collaboration avec nos partenaires étant donné que les délais sont longs pour transférer de l’argent ».

À cela s’ajoute le problème des infrastructures de télécommunications. « Elles ne sont pas complètement opérationnelles même si l’Algérie a déployé 64.000 km de fibre optique », indique t-il à TSA. « Mis à part les annonces politiques, nous attendons de voir les faits », tance Mourad Ramdani en réaction au discours du Premier ministre adressé au patronat.

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