search-form-close
EN : Belmadi sur les traces de Halilhodzic

EN : Belmadi sur les traces de Halilhodzic

Rigoureux, ferme dans ses décisions, et sûr de ses choix, le sélectionneur national Djamel Belmadi est en train de gagner son territoire, de par une méthode qui a permis aux Verts de composter avec panache leur billet pour la CAN-2019 au Cameroun.

La retentissante victoire décrochée dimanche à Lomé face au Togo (4-1) aura porté un label Belmadi, ce dernier a réussi admirablement son test en dépit des conditions défavorables ayant prévalu avant la rencontre, marquées notamment par les absences de trois joueurs cadres : Brahimi, Mohamed Fares, et Mandi, en plus d’un état de pelouse en synthétique déplorable.

Il conforte le choix de la FAF et fait mieux que Madjer

Désigné à la tête de l’EN en août dernier en remplacement de Rabah Madjer, limogé, Djamel Belmadi a fini par conforter les responsables de la FAF dans leur choix.

Affichant un bilan de deux victoires, une défaite, et un nul, l’ancien capitaine des Verts fait beaucoup mieux que son prédécesseur et se rapproche de la méthode Vahid Halilhodzic, qui avait mené l’Algérie à une qualification historique aux 1/8e de finale du Mondial 2014 au Brésil.

L’équipe nationale est en progression, cela est une certitude. Avec Madjer, les Verts manquaient terriblement d’envie et de combativité, deux vertus qui ont réapparu avec Belmadi, ce dernier a eu l’audace et le mérite d’aligner un onze ultra offensif en déplacement face à une équipe togolaise qui jouait pour sa survie, dans ces éliminatoires.

Aligner d’entrée pas moins de trois joueurs, formés en championnat algérien, pour leurs grands débuts avec la sélection était un pari risqué, mais gagné par Belmadi, qui dégageait une confiance qui a fini par libérer ses joueurs sur le terrain. À un moment donné, les Verts donnaient l’impression de jouer à domicile, survolant notamment la première période soldée par avantage net et sans bavure (3-0).

Madjer n’aurait jamais pris des risques comme l’a si bien fait Belmadi, sûr de ses atouts et de la capacité de ses éléments. La différence entre les deux techniciens est palpable. Le président de la FAF Kheireddine Zetchi, qui n’hésitait pas à encenser son entraîneur, peut désormais être sûr et surtout soulagé de confier les rênes de l’EN à la bonne personne, après deux mauvais choix : Lucas Alcaraz et Rabah Madjer.

Sur les traces d’Halilhodzic

Avant de jeter son dévolu sur Belmadi, la FAF avait essayé le coup avec plusieurs techniciens étrangers, notamment l’ancien coach national Vahid Halilhodzic (2011-2014) qui constituait la priorité N.1, mais le Bosnien a fini par décliner l’offre, préférant rejoindre plus tard le FC Nantes (Ligue 1/ France).

Belmadi était considéré comme un choix par défaut, d’autant qu’il avait été contacté 48 heures seulement avant l’annonce de sa désignation. Finalement, la FAF a vu juste en confiant la barre technique à l’ancien entraîneur d’Al-Duhail (Qatar) qui non seulement connaît la maison, mais s’approche de la méthode Vahid qui a séduit tout le monde lors de son passage réussi à la tête des Verts.

Dès son arrivée, Belmadi a établi un code de bonne conduite, une manière d’instaurer une discipline de fer et mettre fin à de veilles habitudes héritées de son prédécesseur Madjer (les cas Taider, Mahrez, et Hanni). Avec un ton ferme et un discours cohérent, le message a été bien reçu par les joueurs dès la première séance d’entrainement précédant son premier match disputé à Banjul face à la Gambie en septembre dernier (1-1).

Outre le point commun de la discipline, Belmadi partage avec Halilhodzic son amour pour les coups osés.

Halilhodzic était derrière l’éclosion d’un certain Islam Slimani, devenu plus tard le meilleur buteur en activité de l’EN (26 buts). « Coach Vahid » avait osé faire confiance à Slimani alors qu’il portait les couleurs du CR Belouizdad, idem pour l’ancien défenseur de la JS Kabylie Essaid Belkalem.

Dimanche, à Lomé, les Chita, Belaili, et Benlameri ont pris part à leur premier match officiel avec la sélection, et de surcroit en déplacement. L’histoire est-elle en train de se répéter ?.

L’ancien capitaine des Verts dans les années 2000 (20 sélections/5 buts) a confirmé qu’il restait un entraîneur de caractère. C’est avec ce genre de techniciens que l’Algérie avait souvent réussi ses paris, comme ce fut le cas avec Vahid Halilhodzic.

Belmadi peut désormais travailler en toute sérénité et confiance, lui qui aura tout le temps pour préparer la prochaine CAN-2019 au Cameroun (15 juin – 13 juillet) et peut-être faire oublier Halilhodzic en cas d’exploit en terre camerounaise.

  • Les derniers articles

close