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Entre 200 et 300 Algériens dans les rangs de l’État islamique selon un rapport du Sénat français

Entre 200 et 300 Algériens dans les rangs de l’État islamique selon un rapport du Sénat français

Le nombre d’Algériens ayant rejoint les rangs de Daech est de 200 à 300 selon un rapport d’une commission d’enquête du sénat français. Selon le même rapport, plus de 40 000 terroristes étrangers font partie du mouvement terroriste qui sévit essentiellement en Irak et en Syrie. Parmi ces terroristes étrangers de l’EI, il y a 2000 à 3000 Tunisiens, 1600 à 1700 Marocains, 700 Indonésiens et 600 Égyptiens.

Une grande partie des troupes de Daech proviennent directement d’Europe. La France occupe première place dans le classement des pays d’origine des terroristes de l’EI avec plus de 1300 éléments. Le Royaume-Uni et l’Allemagne sont classés deuxièmes avec 800 terroristes chacun.

En tout, ce sont près de 5000 terroristes issus de l’Union Européenne qui sont dans les rangs de l’EI, dont 500 Belges, 250 Espagnols et 100 Italiens, en plus de ceux déjà cités, selon le rapport de la commission d’enquête.

Les terroristes originaires de Russie et des pays russophones forment le plus gros des troupes de l’EI avec 4000 à 4500 djihadistes, « dont beaucoup originaires d’Asie centrale et du Nord Caucase », note le rapport. Les Américains dans les rangs de Daesh sont quant à eux au nombre de 100.

24% des radicalisés en France sont de nationalité algérienne

En février 2018, le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), « source la plus fiable pour l’évaluation de l’ampleur de la menace endogène », selon le rapport, recensait 19 725 « signalement actifs » (personnes radicalisées), dont 4000 relevant du « haut du spectre », à savoir « des personnes s’inscrivant dans une logique de pré-terrorisme », selon le rapport. Près de 30% de ces fichés « radicalisés » résident en Ile-de-France.

Sur les 19 725 fichés, plus de 3000 sont de nationalité étrangère avec une majorité d’Algériens qui représentent 24% du total, 21,5% de Marocains, 16% de Tunisiens, 11% de Russes tchétchènes et 2,7% de Turcs, d’après le rapport.

L’une des sources de radicalisation des citoyens français ou des étrangers qui résident en France est le prosélytisme dans les prisons, un risque auquel l’administration pénitentiaire française a été confrontée progressivement même si « elle disposait d’une certaine expérience dans la gestion des détenus politiques (corses et basques », note le rapport.

Une problématique qui a commencé « dès les années 2000 avec l’incarcération des membres du Groupe islamique armé (GIA) algérien », selon la directrice de la maison d’arrêt de Fleury–Mérogis citée par le rapport.

L’implication d’islamistes algériens emprisonnés en France dans la radicalisation d’autres prisonniers n’est pas le seul lien qu’a trouvé la commission d’enquête entre le problème djihadiste en France et le drame de la décennie noire en Algérie. D’après le rapport, le risque terroriste et la radicalisation en France « détient probablement ses racines dans les mêmes sources que le drame algérien ».

Ces similitudes ont poussé la commission à préconiser aux autorités françaises de « prendre en compte les enseignements que l’Algérie a pu faire de sa décennie noire ».

L’Unité de coopération judiciaire de l’Union Européenne ou Eurojust qui joue « un rôle déterminant pour encourager la coopération judiciaire entre les États membres et les États tiers » dans la lutte contre le risque djihadiste a, selon le rapport de la commission d’enquête du sénat français, a établi des « points de contact » dans plusieurs pays dont l’Algérie.

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