L’usine de Fiat en Algérie a été officiellement inaugurée ce lundi 11 décembre en présence du ministre de l’Industrie Ali Aoun et du patron du groupe Stellantis Carlos Tavarez.
Un peu plus d’une année après sa visite en Algérie pour la signature d’un contrat avec le ministère de l’Industrie pour la réalisation d’usine d’assemblage de la marque italienne à Tafraoui près d’Oran, Carlos Tavarez est de retour dans le pays.
Cette fois, le patron du groupe Stellantis vient pour l’inauguration officielle de cette usine dont sortira bientôt la première Fiat 500 assemblée en Algérie. Cette petite citadine est la voiture emblématique du constructeur de Turin qui fait partie du groupe automobile américano-européen Stellantis.
L’usine algérienne de Fiat assemblera 50.000 voitures par ans dans une première phase, avant d’atteindre 90.000 unités en 2026, a indiqué le ministre de l’Industrie Ali Aoun, en soulignant qu’elle va permettra la « création de 1.200 emplois d’ici 2026 ».
« Compte tenu de la notoriété du constructeur automobile italien Fiat, cette marque a été choisie pour être la première à fabriquer localement étant donné que le fabricant italien a pris des engagements pour atteindre des taux d’intégration répondant aux exigences du développement et du cahier des charges », a expliqué Ali Aoun, en soulignant la date symbolique du 11 décembre pour le lancement de cette usine.
Fiat inaugure la première usine d’assemblage en Algérie : Ali Aoun explique ce choix
L’Algérie célèbre ce lundi le 63e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 à Alger qui constituent une étape importante dans la lutte des Algériens pour leur indépendance.
L’usine Fiat est la première du genre en Algérie sous l’ère du président Abdelmadjid Tebboune. Une première expérience de mettre en place une industrie automobile algérienne s’est soldée par un échec cuisant. Cette expérience avait été lancée en 2014 avec l’inauguration de l’usine Renault à Oued Tlelat près d’Oran.
D’autres usines d’assemblage de voitures ont ensuite fleuri dans le pays : Kia, Hyundai, Iveco, Volkswagen. Des unités de montage de bus et de mini pickups chinois ont été également lancées dans la foulée grâce aux avantages fiscaux accordés par l’Algérie aux constructeurs automobiles. Mais cette aventure a été stoppée en 2019, avant l’arrestation des patrons de ces usines et leur condamnation à de lourdes peine.
Début 2020, le gouvernement a supprimé le dispositif fiscal qui permettait à ces usines d’importer des composants automobiles sans payer de taxes douanières.
Une nouvelle réglementation automobile pour l’importation et la fabrication a été mise en place en novembre 2022, avec toujours l’objectif de créer une industrie automobile algérienne pour alimenter le marché local et exporter.