Économie

Finance islamique et secteur privé : la BID réunit ses membres en Algérie

Les réunions annuelles de la Banque islamique de développement (BID) se tiennent depuis lundi à Alger. Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzerd, est intervenu ce mardi 20 mai à l’ouverture d’un forum consacré au secteur privé en marge de ces rencontres qui ont lieu au Centre international des conférences (CIC). Le forum a été l’occasion pour réaffirmer l’importance du secteur privé comme locomotive du développement et de la diversification de l’économie.

Dans son intervention, Bouzerd a rappelé “l’approche exceptionnelle” de l’Algérie en matière de développement et de diversification de l’économie, une approche qui, a-t-il dit, “vise à renforcer le rôle du secteur privé, à soutenir l’entrepreneuriat et à encourager l’initiative”.

Le ministre des Finances a aussi souligné la nette amélioration du climat des affaires en Algérie grâce aux nombreuses réformes législatives, réglementaires et administratives qui, a-t-il précisé reposent sur “la transparence, l’efficacité et la simplification des procédures”. L’Algérie a aussi consacré le principe du partenariat public-privé, avec l’objectif de “construire une économie productive intégrée dans les chaînes de valeur mondiales”.

Malgré la nette amélioration contactée, l’Algérie continuera à rendre meilleur son environnement des affaires en offrant toutes les conditions propices à l’encouragement de l’investissement, a assuré le ministre, appelant les opérateurs économiques à mettre à profit les opportunités disponibles et les importantes potentialités du pays. 

Pour lui, l’organisation du forum sur le secteur privé est “une initiative précieuse” et d’ “une grande importance”, car elle met en évidence le rôle central joué par le secteur privé dans le développement économique. Bouzerd a enfin exprimé le souhait de l’Algérie de bénéficier de l’apport des institutions de la BID dans le soutien et le financement du secteur privé national.

 

“Objectif clair, faire du secteur privé la locomotive du développement durable”

 

Pour sa part, Mohamed Soulaimane Al Jasser, président du groupe de la BID, a expliqué sans ambages l’ “objectif clair” de l’institution qui est de “faire du secteur privé la locomotive véritable du développement durable”.

“Nous accordons une importance particulière à l’encouragement des investissements, la facilitation de la circulation des capitaux et la consolidation du développement commun et ce, à travers le financement, l’assurance, le crédit à l’exportation et tous les outils dont nous disposons”, a-t-il dit. 

Détaillant l’action de chacune des branches de la BID, Al Jasser a révélé que l’instance islamique d’assurance des investissements et de crédit à l’exportation (ICIEC) a couvert, depuis sa création en 1994, des projets de 121 milliards de dollars, ce qui a permis d’encourager des investissements stratégiques dans les secteurs de l’énergie, les infrastructures de base, l’industrie, la santé, l’agriculture et autres.

L’instance de développement du secteur privé (ICD) a à son actif 575 projets financés pour plus de 7,5 milliards de dollars dans 50 pays et ce, depuis sa création en 1999, a-t-il ajouté. 

Quant à la société islamique de financement du commerce (ITFC), elle a débloqué des financements s’élevant à 83 milliards de dollars depuis 2008, dont 1,2 milliards de dollars pour la seule année 2024, avec un intérêt particulier pour le secteur privé. 

À noter que tous ces financements sont conformes aux principes de la finance islamique. 

En marge de ces rencontres annuelles, il a été aussi procédé au lancement officiel d’une plateforme de jumelage visant à renforcer la coopération Sud-Sud, initiée par la Banque islamique de développement, ainsi qu’à l’annonce de la publication du rapport sur l’élaboration d’une carte des centres de ressources et des institutions d’excellence en Algérie.

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