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FLN : la fronde s’organise contre Djamel Ould Abbes

FLN : la fronde s’organise contre Djamel Ould Abbes

Amine / NEWPRESS
Djamel Ould Abbes, secrétaire général du FLN

Le FLN est une fois de plus sujet à des remous. Un vent de fronde souffle sur la direction du parti au lendemain des élections législatives. Le FLN n’a pas réalisé l’exploit promis par son secrétaire général Djamel Ould Abbes. Bien au contraire : il a perdu des sièges au profit d’autres formations politiques, notamment son rival le RND. Une situation qui met le Secrétaire général du parti dans une position inconfortable. Après une accalmie qui n’aura duré, en fin de compte, que le temps de la campagne électorale, la crise refait surface au FLN.

Ziari veut un changement

C’est Abdelaziz Ziari qui donne le ton. Après voir critiqué la campagne menée par le FLN et le score réalisé par son parti aux législatives, l’ancien président de l’APN a lancé un appel à peine voilé pour un changement à la direction du FLN. « Les cadres et les responsables du FLN doivent se concerter pour voir quelle leçon il faut tirer de ces élections et les décisions qu’il faut prendre à l’avenir », a-t-il dit samedi sur TSA Direct.

Ziari n’est pas le seul à penser qu’un changement est nécessaire. Selon nos informations, la fronde commence à s’organiser au niveau de la base, appuyée par plusieurs cadres.

| VIDÉO : Ziari charge Ould Abbes, encense Ouyahia

« La régression du parti a dépassé toutes les limites. Le FLN est devenu la risée de la classe politique algérienne. Il faut mettre un terme à cette situation », affirme un ancien ministre et cadre du parti. Selon notre source, « les militants du FLN sont prêts à agir. Beaucoup d’entre eux n’attendent qu’un signal, un feu vert ».

Comme cela a été le cas pour Abdelaziz Belkhadem, la fronde serait, selon des sources de TSA, guidée par certains ministres FLN, mécontents des résultats obtenus par le parti dans plusieurs wilayas. Interrogé par TSA, Boujema Talai, tête de liste FLN à Annaba, affirme ne pas être « concerné ». « Je ne suis pas concerné », affirme-t-il.

Le retour des redresseurs

Par ailleurs, le recul du FLN fait sortir les « redresseurs » de leur silence. Abderrahmane Belayat, qui s’exprime au nom de « la direction unifiée du FLN », souligne dans une déclaration à TSA que « même si le FLN a obtenu la première place, la situation est loin de nous satisfaire ». Belayat pointe du doigt la responsabilité de Djamel Ould Abbes. Il réitère son appel à la tenue d’un congrès extraordinaire avant les élections locales pour faire élire une direction de transition.

De son côté, Abdelkrim Abada, l’un des chefs du mouvement de redressement au sein du FLN, critique le bilan de la direction du parti. « Les résultats sont maigres. Nous avons perdu en quantité et en qualité à cause du comportement de l’actuelle direction », précise-t-il. Ould Abbes, poursuit notre interlocuteur, « a fait campagne pour lui et non pour le parti ».

Ceci étant, Abada reste prudent quant à l’appel lancé par Abdelaziz Ziari. « Il était où lorsque nous avions mené la fronde ? ». Abada reproche à Ziari de vouloir se positionner « au profit d’une partie ou d’une personne ».

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