La crise des visas entre le Maroc et la France, qui a refroidi les relations entre les deux pays, vient de connaître une fin heureuse, à l’occasion de la visite vendredi à Rabat de la cheffe de la diplomatie française.

Cette crise a éclaté fin septembre 2021 quand la France a annoncé des mesures de rétorsions à l’égard de trois pays du Maghreb, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, qu’elle a accusé de ne pas coopérer dans le rapatriement de leurs ressortissants en situation irrégulière sur le territoire français.

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Le gouvernement français a annoncé avoir décidé de réduire de moitié le nombre de visas accordés aux citoyens de ces trois pays, ce qui a réduit fortement la mobilité entre le Maghreb et la France.

Près de 15 mois après cette décision, la France a décidé de lever les restrictions sur l’octroi des visas aux ressortissants marocains. La nouvelle a été annoncée ce vendredi 16 décembre à Rabat par la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, lors d’une conférence de presse avec son homologue marocain Nasser Bourita.

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Elle a indiqué que des « mesures » ont été prises avec « nos partenaires marocains, pour restaurer une relation consulaire normale » dans le domaine migratoire.

Mme Colonna est arrivée jeudi à Rabat pour redémarrer la relation franco-marocaine et préparer la visite du président Emmanuel Maroc au Maroc qui interviendra durant les trois premiers mois de 2023.

France – Maroc : fin de la brouille

Le retour à la normale entre le Maroc et la France en matière de délivrance des visas est effectif depuis lundi 12 décembre, a précisé Mme Colonna. De son coté, Nasser Bourita a salué une décision de la France qui « va dans le bon sens », selon Franceinfo.

Rien n’a filtré sur ce qu’a obtenu Paris de Rabat sur la coopération en matière de rapatriement des ressortissants marocains frappés par une obligation de quitter le territoire français.

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Réélu en avril dernier pour un deuxième mandat, le président Macron a choisi de se rendre en Algérie en août dernier pour une visite de travail qui a permis de relancer les relations entre les deux pays, qui ont été durement affectées par la crise des visas et les déclarations controversées du président français sur le système algérien et la colonisation.

Cette visite a fait grincer des dents au Maroc, dont la relation particulière qu’elle entretient avec la France s’est effritée ces derniers mois en raison de la crise des visas et de l’affaire Pegasus, du nom du logiciel développé par une société israélienne et qui a été utilisé par le Maroc pour espionner notamment ses voisins algériens et le téléphone du président Macron.

Au Maroc, un écrivain franco-marocain, entre autres, a reproché le 1er décembre dernier à Emmanuel Macron de « négliger » la relation entre la France et le Maroc et de se « concentrer sur l’Algérie », en estimant qu’il commettait ainsi une « erreur ».