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France : le soutien subtil d’un journal proche de l’extrême droite à Chalghoumi

France : le soutien subtil d’un journal proche de l’extrême droite à Chalghoumi

Contesté par une partie de la communauté musulmane en France, l’imam Hassen Chalghoumi a été vivement critiqué récemment par le président de la Fondation de l’islam de France, l’islamologue Ghaleb Bencheikh, dans un entretien à TSA.

Curieusement, c’est un journal considéré comme proche de l’extrême droite qui vole au secours de l’imam de la mosquée de Drancy. Valeurs Actuelles consacre un article au sujet et, tout en rapportant les propos de M. Bencheikh, rappelle les « menaces de mort » dont a fait l’objet M. Chalghoumi.  

« Lui qui appelle les musulmans de France à l’apaisement et rappelle qu’ils ne sont pas discriminés en France est souvent violemment dénigré par un courant radical de l’islam. L’imam de Drancy, déjà menacé de mort pour son discours républicain, est cette fois insulté par le président de la fondation de l’Islam de France », écrit Valeurs Actuelles, citant l’hebdomadaire Marianne, qui a lui-même repris les déclarations de M. Bencheikh à TSA.

Le journal insiste sur les menaces de mort dont a fait l’objet Chalghoumi de la part d’islamistes radicaux. « Le 8 novembre, le JDD révélait que l’imam de Drancy avait envoyé une lettre à Emmanuel Macron pour l’alerter sur de nouvelles menaces de mort dont il est la cible. L’hebdomadaire mentionnait un message en anglais, publié sur la messagerie cryptée Telegram, et repéré le 24 octobre par une organisation spécialisée dans la surveillance du cyberdjihad : Votre nouvelle cible est ce vieil homme. Exécutez-le ! Parce qu’il est encore plus crasseux que ces mécréants de Français », rappelle Valeurs Actuelles.

Dans son entretien à TSA, Ghaleb Bencheikh, islamologue promoteur d’un islam modéré et tolérant, s’était élevé contre le fait que Hassen Chalghoumi soit érigé en « porte-parole » des musulmans de France qui, selon lui, « sont  humiliés de voir un benêt ânonnant des mots convenus, le plus souvent sans finir ses phrases, parler en leur nom et présenté comme leur représentant ».

L’imam de Drancy a déposé plainte après ces propos. Plusieurs pétitions ont été lancées pour contester son « porte-parolat », et elles n’émanent pas des milieux radicalisés. La dernière en date est intitulée « pour que Hassen Chalghoumi ne soit plus le porte-parole des musulmans de France ». Elle a été signée, entre autres, par Bariza Khiari, ex-vice-présidente du Sénat et surnommée Madame l’Islam d’Emmanuel Macron.

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