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France : qui incarnera la diversité sous Emmanuel Macron ?

France : qui incarnera la diversité sous Emmanuel Macron ?

Le contraste est saisissant : le Bois de Vincennes où Marine Le Pen avait donné rendez-vous à ses partisans et le palais du Louvre où ceux d’Emmanuel Macron ont fêté la victoire de leur champion, donnaient l’image de deux pays.

« B» pour l’un et « BBR » pour l’autre. La France diverse et métissée, celle des champions de foot de 1998, blancs, blacks et beurs, était bien à la cour Napoléon ainsi nommée en mémoire de l’empereur qui s’était installé dans le Palais.

Il n’y avait pas comme en 2012 des drapeaux étrangers flottant dans le ciel gris de Paris. L’image a desservi le président sortant et tous les candidats ont retenu la leçon. Il n’y a avait que le drapeau tricolore et celui de l’Europe piqué de 12 étoiles dorées.

Mais la diversité était bien visible et elle s’entendait : « C’est aussi notre président », entendait-on en arabe. Quelles figures vont incarner cette diversité ?

Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont bien voulu lui donner des visages. Rachida Dati et Rama Yade l’ont symbolisée à Droite. Najet Valaud-Belkacem et Myriam El-Khomri à Gauche.

Qui aura ce rôle sous la présidence d’Emmanuel Macron ? Dans le premier cercle de ses proches, il n’y pas de personnalité connue. Celui auquel le fondateur du mouvement En Marche a confié le plus de responsabilités est l’entrepreneur Mounir Mahdjoubi. Ce Parisien, fils d’un ouvrier marocain, a été chargé de la stratégie numérique du candidat qui l’a investi comme candidat aux élections législatives de juin prochain.

Encarté dès l’âge de 18 ans au PS, il participe en 2006 à la création du mouvement Ségosphère. En 2012, il soutient François Hollande qui le nommera en février 2016 président du Conseil National du numérique. Il le quitte en janvier 2017 pour soutenir Emmanuel Macron.

Autre figure de la diversité investie par En Marche pour les législatives de juin : Tassadit Houd. Cinquième d’une fratrie de cinq enfants, fille d’un éboueur, cette spécialiste des ressources humaines, âgée de 49 ans, a travaillé pour de nombreux grands groupes dont Cevital en Algérie. Elle fait partie des premières lignes d’adhérents au mouvement En Marche. Elle a fait partie d’un collectif qui avait signé, en 2015, un texte clamant leur « attachement aux valeurs républicaines afin de lutter contre les intégrismes ».

Tassadit est la sœur de Djamila Houd assassinée lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, dans son restaurant La Belle ’Équipe.

Autour d’Emmanuel Macron, il y a aussi la sénatrice socialiste Bariza Khiari. Cette septuagénaire, née dans les Aurès, a expliqué récemment avoir rompu avec la gauche de gouvernement en signe de protestation contre Manuel Valls. Elle n’a pas supporté que l’ancien Premier ministre se rende à Berlin pour reprocher à Angela Merkel sa politique de générosité à l’égard des réfugiés arrivés en Allemagne par centaines de milliers.

Lors d’une réunion publique à Paris, elle a appelé les Franco-Maghrébins à faire prévaloir leur citoyenneté sur leur identité en votant pour Emmanuel Macron.

Une autre figure d’origine algérienne est la Cherchelloise Fadila Méhal. Cette conseillère municipale de Paris est une élue du MoDem, le parti de François Bayrou qui a conclu une alliance avec M. Macron. Elle est fondatrice des Marianne de la Diversité et membre de l’observatoire parisien de la laïcité. Diplômée en Sciences politiques de l’université d’Alger, elle a été aussi dans le Cabinet de Catherine Vautrin, secrétaire d’’État à l’Intégration et à l’égalité des chances en 2004.

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