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France : rassemblement contre la hausse des frais d’inscription et pour soutenir les étudiants algériens

France : rassemblement contre la hausse des frais d’inscription et pour soutenir les étudiants algériens

L’Union national des étudiants de France (Unef), principal syndicat d’étudiants en France, et 14 associations d’étudiants étrangers ont appelé à des rassemblements à Paris et dans d’autres villes, le 1er décembre, pour protester contre les hausses des frais d’inscription dans les universités françaises pour les étudiants étrangers.

Dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, le syndicat étudiant français et les associations d’étudiants algériens, dont l’Union des étudiants algériens de France (UEAF), exigent « l’abandon de cette mesure » par laquelle « le gouvernement va renforcer la précarité » des étudiants étrangers en France, selon eux.

La hausse des frais d’inscription pour les étudiants extra-européens « consacre la volonté du gouvernement français de trier les jeunes qui auront accès à l’enseignement supérieur en France », selon le syndicat étudiant. Un « tri », déjà entamé par l’instauration d’une « sélection via Parcoursup ayant laissé de nombreux jeunes sur le carreau en début d’année » et qui est poursuivi par la mise en place d’une « sélection sur l’argent des étudiants étrangers », dénoncent les auteurs de la tribune.

En proposant cette augmentation des frais d’inscriptions aux universités, l’intention du gouvernement est de ne chercher « qu’un seul type d’étudiants, ceux issus de familles aisées ayant les moyens de payer », indiquent les organisations d’étudiants. « L’ensemble des jeunes qui souhaitent faire leurs études en France doivent pouvoir le faire, qu’ils soient français ou étrangers », ajoutent les auteurs du texte.

Les syndicats et organisations signataires de la tribune affirment leur refus de l’augmentation des frais d’inscription car, selon eux, elle « ne fait que fermer les portes de l’enseignement supérieur français à de nombreux jeunes étrangers qui ne pourront pas payer aussi cher ».

Alors que le Premier ministre français avait justifié sa volonté d’augmenter les frais d’inscription aux universités dans le but de renforcer les bourses, les syndicats étudiants affirment, quant à eux, que « les bourses accessibles aux étudiants étrangers sont rares et ne concernent que très peu d’étudiants ».

Parmi les revendications soulevées par l’Unef et les organisations d’étudiants étrangers, certaines visent à faciliter l’arrivée en France, comme la gratuité de la procédure d’obtention du titre de séjour étudiant et la suppression ou l’assouplissement des exigences de justificatifs d’hébergement et financiers pour l’obtention d’un titre de séjour.

Les organisations d’étudiants demandent également de « permettre une dérogation aux accords bilatéraux (notamment entre l’Algérie et la France) afin de permettre aux étudiants concernés d’accéder au titre de séjour pluriannuel et à l’APS (autorisation provisoire de séjour) comme l’ensemble des étudiants étrangers, mais également à l’autorisation préalable de travail ».

Cette revendication concerne directement les étudiants algériens en France dont le statut est régi par l’accord bilatéral franco-algérien du 27 décembre 1968 et qui les exclut de plusieurs facilités accordés aux étudiants étrangers. A titre d’exemple, les Algériens ne peuvent pas se voir délivrer des cartes de séjour pluriannuelles que les préfets peuvent délivrer aux autres étudiants étrangers depuis l’adoption par la France de la loi la loi du 7 mars 2016.

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