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France : un imam « radicalisé » expulsé vers l’Algérie

France : un imam « radicalisé » expulsé vers l’Algérie

Un religieux algérien installé en France vient d’être expulsé vers l’Algérie. Il lui est reproché, selon la presse française, son « discours de haine », ses « appels à la violence » et son « apologie du terrorisme ».

Son expulsion survient cinq mois après l’expulsion par la Belgique, pour les mêmes raisons, de l’imam marocain Hassan Iquioussen vers son pays d’origine. Depuis 2017, la France a expulsé 850 individus radicalisés.

Abderrahim Sayah était président de la mosquée de Hautmont, dans le Nord de la France. Ce lieu de culte a été fermé en 2018 pour « apologie d’actes de terrorisme », rappelle Le Parisien.

La préfecture avait retenu contre la mosquée les appels dans la salle de prière « à la violence, à la haine et à la discrimination » et « l’apologie de terrorisme ».

Les prêches de Abderrahim Sayah, un quadragénaire, étaient particulièrement considérés comme « radicaux », ce qui lui a valu de se retrouver dans le viseur du ministère de l’Intérieur français. Les autorités françaises ont estimé que les idées de l’imam étaient « incompatibles avec les valeurs de la République ». En août dernier, une procédure d’expulsion lui a été notifiée.

La France expulse un imam algérien « radicalisé »

L’imam algérien a été arrêté en décembre et placé dans un centre de rétention en vue d’être expulsé vers l’Algérie, mais il a été remis en liberté à cause de son passeport qui n’était pas en règle.

Mais ce n’était que partie remise. Dans la nuit de mardi 13 à mercredi 14 juin 2023, des agents se sont présentés à son domicile, à Hautmont, et ont procédé à son arrestation.

Ce mercredi, son expulsion vers l’Algérie a été officiellement confirmée par la préfecture des Hauts-de-France, précisant que la décision a été prise sur instruction du ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin suite à des propos « appelant à la violence et à la haine » tenus par l’imam.

Gérald Darmanin est un adepte de l’expulsion systématique des « radicalisés ».

En novembre 2020, quelques jours après une attaque au couteau perpétrée à Nice par un ressortissant tunisien, le ministre de l’Intérieur s’est rendu à Tunis et Alger avec une liste de 231 individus radicalisés que la France souhaitait expulser de son territoire.

En octobre dernier, il a indiqué que depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le séparatisme en août 2021, plus de 800 établissements ont été fermés et autant d’individus ont été expulsés.

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