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Gaz algérien : l’Italie rassurée pour son approvisionnement

Gaz algérien : l’Italie rassurée pour son approvisionnement

Grâce aux nouveaux contrats passés avec l’Algérie, l’approvisionnement de l’Italie en gaz est sécurisé.

C’est la plus grande compagnie énergétique du pays, ENI, qui l’affirme.

De nombreux accords ont été signés en 2022 entre les deux pays pour l’augmentation des flux de gaz livrés par l’Algérie à ce pays du Sud de l’Europe.

En présence du Premier ministre de l’époque, Mario Draghi, Sonatrach et ENI ont signé en avril dernier un protocole prévoyant l’augmentation des livraisons algériennes de 9 milliards de mètres cubes supplémentaires d’ici 2023-2024.

Les deux parties avaient prévu d’utiliser les capacités non exploitées du gazoduc Enrico Mattei (Transmed) reliant l’Algérie à l’Italie, en attendant la relance du projet d’un deuxième gazoduc, le Galsi.

En juillet, la compagnie algérienne a signé un contrat de 4 milliards de dollars avec trois firmes internationales (ENI, Total et Occidental) pour le développement de champs gaziers destinés au renforcement de l’approvisionnement de l’Italie.

A la même période, les flux ont été augmentés de 4 milliards de mètres cubes.

En 2023-2024, ENI s’attend à une augmentation plus conséquente des flux, à 7 milliards de mètres cubes, selon son PDG Claudio Descalzi.

Dans des propos rapportés par l’agence Bloomberg, Descalzi a indiqué que son pays s’attend à ce que l’approvisionnement en gaz naturel de son pays soit plus sûr à partir de l’hiver prochain, grâce à la stimulation des importations de gaz naturel liquéfié ( GNL) en provenance d’Algérie.

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, c’est toute l’Europe qui cherche des sources d’approvisionnement alternatives aux hydrocarbures russes.

Très sollicitée pour augmenter ses flux, l’Algérie a donné la priorité à l’Italie avec laquelle elle entretient des relations historiques.

Dans de précédentes déclarations, Descalzi avait indiqué que les quantités de gaz qui seront importées d’Algérie en 2023 seront équivalentes à celles que fournissait la Russie avant la guerre.

« Un hiver plus sûr » grâce au gaz algérien

Parallèlement, l’Italie s’efforce de se doter de nouveaux terminaux de gaz, dont un flottant, en Toscane.

Selon Descalzi, il est impératif d’avoir au moins un de ces terminaux opérationnel au printemps prochain.

« Si nous y parvenons, et avec les quantités supplémentaires qui viendront d’Algérie, nous aurons un hiver plus sûr », a déclaré le PDG d’ENI au cours d’une conférence à Abou Dhabi.

Le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, a évoqué presque au même moment la sécurité des approvisionnements en gaz, réitérant la position de l’Algérie qui exige pour sa part la sécurisation de la demande et des investissements.

Arkab participait vendredi à un forum en visioconférence sur la sécurité énergétique dans le cadre du sommet « Voice of the South » organisé par l’Inde.

L’Algérie a toujours affiché sa disponibilité à contribuer à la sécurité énergétique de l’Europe, tout en attirant l’attention de ses vis-à-vis sur l’impératif de consentir les investissements nécessaires et de sécuriser la demande par des contrats de long terme mutuellement bénéfiques.

« Nous espérons que les Européens ne changeront pas de cap et ne nous laisseront pas seuls avec les investissements », a déclaré M. Arkab dans un entretien à un journal allemand l’été dernier.

Vendredi dernier, il a rappelé que l’Algérie a tracé un ambitieux programme d’investissement de 40 milliards de dollars sur 4 ans, dans l’exploration, l’extraction et le transport d’hydrocarbures.

Des investissements qui permettront de maintenir les niveaux de production actuels de gaz, soit 110 milliards de m3/an, dont plus de 50% sont destinés à l’exportation.

Le ministre n’a pas évoqué le doublement des exportations algériennes de gaz en 2023, comme souhaité récemment par le président de la République.

A la mi-décembre, Abdelmadjid Tebboune avait déclaré en marge de l’inauguration de la foire de la production nationale qu’il faut s’atteler à doubler les quantités de gaz exportées tout en continuant à satisfaire la demande interne.

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